Chronopost m’écrit pour me dire de me tenir prêt, le colis arrive entre 10h32 et 12h47, et je n’ai jamais été aussi prêt. Sauf que quand le type sonne, je ne réponds pas assez vite, et pour qu’il décroche quand tu rappelles, tu peux courir. Heureusement je le vois dans la rue, une palette de colis dans la merde des travaux (combien d’années qu’Enédis, GRDF et les autres creusent et recreusent cette rue ? Quand on voit le fric que ça peut coûter, Vinci ministre du territoire jamais loin, on se demande bien pourquoi on est pauvre – on se faisait la réflexion aussi hier, quand on a vu que les tickets de métro papier vont disparaître, mais pourquoi mais pourquoi ? et que vont devenir toutes les machines ?). Lorsque j’arrive dans la rue, il n’y a plus rien, ni livreur, ni colis, ni palette, disparus, envolés. Le temps de descendre quatre étages.
Tracer le paquet n’est pas une mince affaire, mais finalement j’opte pour un relais local ; à deux rues, une espèce de coiffeur bar africain, de la plus belle espèce, où une dizaine de bonhommes papotent, assis, en buvant des cocas. Le type va cherche un appareil lecteur de code barres dans une pièce derrière, ou d’autres types font des trucs qui ont l’air aussi cool, chiller, ou quoi. On ne me demande aucun papier d’identité et je récupère mon colis que je porte sur la tête comme dans les souks, les déserts. La ville 18e, entre London et Kinshasa.
Pour réparer la bêtise que j’avais faite de supprimer une partition en croyant que c’était sur le dde, mais en fait sur le propre ordinateur, j’avais dû réinstaller Ubuntu, mais sur une autre partition. J’en ai eu marre, l’ordi cherchait sans cesse de l’une à l’autre des trucs, il était lent, alors j’ai tout réinstallé. Et là m’est revenu dans la face ce bug intéressant, que le disque n’est pas reconnu à cause de l’économiseur d’énergie, si j’ai bien compris, dans le cas de certains Acer et Asus. Il s’agit donc d’aller dans le grub et d’ajouter une ligne de commande absurde
Je fais comme ça du bricolage, celui-ci a été le plus velu de ma carrière, mais c’est pareil avec Ardour, la suite son, ou même pour faire parler le GPS avec QGis, du code, des bouts de code, grappillés sur le net, sur les forums géniaux où jamais jamais je ne mets une info, en rat, alors que j’y pompe allégrement. Si là, pour le truc velu, j’ai écrit à Ubuntu Italia, parce que quand même c’était trop gros (et je leur avais demandé de l’aide). J’avais même appelé le Chinois de la rue Montgallet qui m’a dit que non, pas de service par téléphone, et si tu viens c’est 20 balles. Un informaticien spécialiste de Linux est même passé à la maison, il est resté deux heures et n’a rien pu faire ; il a pris vingt balles. J’ai trouvé la solution sur le net,j’étais très fier, je me suis payé vingt balles (ou un repas chez Gino, je ne sais plus).
P. m’a envoyé son livre chez FM, ce serait dingue de pouvoir y proposer une collaboration – je n’ai aucun scrupule vis-à-vis des position de Blanchot. FM reste FM. En échange je commande trois Farigoule à la librairie (un pour lui, un pour D., un de rab ; j’hésite à en commander dix, mais je n’arrive pas à maintenir un contact avec BV). Pour la nième fois, le type pas sympa me dit de repasser demain ou mardi (c’est selon, mais c’est toujours ou demain ou mardi), ils sont un peu lents chez ce distributeur. J’attends toujours. Je me demande si mon propre livre est encore disponible (et accessible). Quand il a pris ma commande, il m’a demandé mon nom. Vincent j’ai dit, il a ri, c’était le même nom. La prochaine fois je dis Farigoule. Ou directement Bastard.
compréhension, compagnonnage, partage d’expérience (si ce n’est la même elles sont soeurs)