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Paris
Paris, seule la lumière n’est pas crasseuse, la lumière bleue et fragile, toute cassante du printemps la lumière gonflée de l’automne, ah ! Mélancolie subversive, comme je m’attache, la reliure jaunie d’un nrf le zinc de zinc d’un zinc Paris sale, petite ville provinciale avec tes vieux sales, tes pauvres types sales qui parlent seuls tes…
Une page façon Journal de Guillaume Vissac
Chronopost m’écrit pour me dire de me tenir prêt, le colis arrive entre 10h32 et 12h47, et je n’ai jamais été aussi prêt. Sauf que quand le type sonne, je ne réponds pas assez vite, et pour qu’il décroche quand tu rappelles, tu peux courir. Heureusement je le vois dans la rue, une palette…
Nice Paris Nice 01 et 02
J’avais fini un second tour des suds, calqué sur le premier mais à l’envergure plus réduite (Crolles, Ballan), en me payant le luxe d’un petit détour par les gorges du Cians, dans les Alpes-Maritimes, afin de repérer l’habitat (et les coquilles) de deux espèces endémiques syntopes des pélites rouges d’un affleurement, du socle permien…
Villes, etc.
Je ne connaissais pas la ville, dit-elle, mais l’image que je m’en étais faite est en tout point conforme à ce que je vois depuis deux jours. * Ils avaient bâti la ville dans une conque, contre l’océan infini, à l’inconnu de l’au-delà des crêtes. Il resta que leur ville devenait immense, bien plus grande…
Derrida
Il y a conjonction, feuilles mortes balayées petit gris du ciel, à Paris. Des rues vides de vie, où se trouve (la mort) un libraire et, chez lui (la mort) un livre. J’attends un ami.
La vie mode d’emploi 2
[Paris]
> Microfiction de la série Résidences Tous les soirs, plusieurs fois dans la soirée, je vais fumer une cigarette dans la cage d’escalier de l’immeuble. Je ne supporte pas l’odeur de la cigarette dans mon appartement, qui est trop petit, treize mètres carrés. Je dois descendre sept marches et j’arrive au niveau d’une…
Poème debout
J’ai croisé deux fois Olivier Besancenot cette semaine. La première fois dans mon métro j’ai croisé Olivier Besancenot, la deuxième fois dans ma rue j’ai croisé Olivier Besancenot. Et Senghor dans un boui-boui des Batignoles. Debout.
La nuit errante
La nuit est politique qu’elle le veuille ou non. Si elle ne le veut pas, elle meurt. Si elle le veut, elle doit se mettre en chemin. La nuit ne doit pas seulement barrer la route, elle doit avancer sur d’anciennes qu’elle réinvente ou de nouvelles qu’elle se fraye dans l’inconnu.
La nuit retue
Ecoute à la nuit son résidu de cendre Ecoute à la nuit le serpent fini Ecoute à la nuit un reste de soupe Et retiens en cadence les relents de la nuit.