1. Je ne connais pas le nom des fleurs c’est le drame Mais je reconnais, à peine posé posé-je mon regard dessus, la coupe forestière l’alignement conifère la mégaphorbiaie récente le ballast le dernier parterre interdit la zone l’allotis C’est le drame / 2. Il n’y a pas de nature sans homme Il…
Étiquette : nature
Villes, etc.
Je ne connaissais pas la ville, dit-elle, mais l’image que je m’en étais faite est en tout point conforme à ce que je vois depuis deux jours. * Ils avaient bâti la ville dans une conque, contre l’océan infini, à l’inconnu de l’au-delà des crêtes. Il resta que leur ville devenait immense, bien plus grande…
Ecrire la nature : un vieux malentendu
Le 12 juin dernier, j’étais à Chamonix, riante cité alpine pour ne pas dire cristalline, avec l’ami Luc Garraud, à qui j’avais demandé de m’accompagner dans cette aventure, pour parler, avec d’autres, et sur invitation de la Mél, du lien entre réchauffement climatique et littérature. Nous avons très vite évacué le mot de réchauffement climatique,…
Le retour de la tourbière basse alcaline (avec Luc Garraud)
Pantomime pour aucun acteur Il se dégage des marais des notions d’atemporalité et d’immuabilité, qui induisent une certaine déconnexion. Un peu hors du temps, ils semblent obéir à autre mécanique temporelle. La certaine virginité qui émane de ces paysages naturels et harmonieux leur confère un équilibre serein, une ambiance douce et paisible. Le visiteur…
Muette • Eric Pessan
Eric Pessan, Muette • Note de lecture Juste, le mot de l’éditeur, est le mot juste. Parce que son texte accompagne jusque dans sa forme (et semble-t-il son écriture) le récit de Muette et la personne de Muette, Eric Pessan parvient à construire une fresque cruelle et poétique qui éblouit et oublie la lecture. C’est…
Suffit sa peine 93 • Vive le spo®t
Où l’on apprend que… § Je ne peux pas faire confiance à une personne qui s’habille de Quechua®. C’est un caractère discriminant. Des couleurs criardes ou pire : camouflage (inutile) ; des vêtements synthétiques et épisodiques, et même fonctionnels : pouah ! § Des chaussures à plus de cent euros, un bâton de marche, une…
Suffit sa peine 68 • Que dalle
Où l’on apprend que… § A quelques centaines de mètre du PMU où les impasses dialoguent avec les puits, il y a une route qui devient chemin et gravit la colline. A quelques mètres, on arrive dans d’anciennes cultures en terrasse, puis la chênaie qu’obstruent de large dalles de calcaire. Et autour de ces îlots,…
Suffit sa peine 29
Où l’on apprend que § Je rentrais tard, du dernier train de Paris, celui qui arrive à 22h35. Encore une heure de route, le temps de franchir ces collines, ce plateau posé là et sans que personne ne s’en aperçoive, c’était un désert de forêts à perte de vue, des trouées dans les roches, des…
Dissoudre
Les choses passent. Comme passent les choses ! « Parvenir à se dissoudre », c’était la rengaine d’une chanson un peu facile… mais parfois, printemps faisant, je parviens à des états d’extrême asthénie, des moments d’une profonde indifférence à tout. Et ce n’est ni l’ennui, ni le dégoût, ni l’angoisse, soyons clairs, non, c’est un état proche…
Le premier cri
Comme chaque nouvelle saison, le poète natal, bu jusqu’à la lie, recrache dans l’air devenant bleu – mais bleu pas encore tout à fait – ce cri mémoire, ce cri brèche, ce cri déchirure et anxieux ! Le martinet noir est revenu, dans sa toge de deuil, il ramasse nos espoirs étourdis, alors qu’à présent…