Et si j’ai vu trop de râles, paupières closes, bouches bées sur des crânes renversés, avides d’air en grabats noirs sans éclat ?
Étiquette : mort
Balaye le vent
On aurait voulu ne pas avoir à s’exposer, on pensait s’être retiré des affaires, on désirait rester étranger, on imaginait garder pour nous, on mimait l’indifférence… mais non, en vain, finalement. La stupidité des chefs d’ici, qu’on ne peut justifier à la raison que par la cupidité, qui s’appuient sur le cadavre démocratique de…
Orwell st
Orwell devrait avoir des rues, des villes, à son nom. Ceci n’est pas une rue. Ceci n’est pas une ville. Eh bien, nous voilà rendus au pied. Place Orwell, impasse Orwell. Au pied de la falaise. Qui pense qu’elle s’élève au-dessus de nous. Qui pense qu’elle s’ouvre au-dessous. Deux qui qui ne s’entendent pas. Ne…
Seizon
Je publie ici quatre textes faisant un, normalement disposés en colonnes, mais abandonnées ici pour faciliter de lecture. Ceux-ci apparaissent dans le catalogue de la rétrospective de Mathilde Papapietro à Varsovie (2016). printemps • été • automne • hiver
La nuit la pluie
La nuit la pluie dans la maison de nuit de la mère abandonnée à elle-même, à sa fin en pleine canicule familiale. Touche à sa fin et réclame toutes les vitres, éventrées le vent, de trop, le drap.
In memoriam Bernard Hœpffner
Durant des années, en tant qu’habitant du village de Dieulefit, j’ai croisé Bernard Hœpffner chez des amis, dans des rencontres, des évènements, sans savoir qui il était. Je n’avais rien publié de visible, et lui ne la ramenait pas. Nous ne savions pas que nous avions des amis en commun. Aude, par exemple, qui nous…
Stefano D’Arrigo • Horcynus Orca • L’Orque
Dans le cadre d’un projet d’écriture de haute volée, Féroce, fomenté avec quelque éditeur où l’herbe ne repousse pas, je me lance à corps perdu dans la traduction libre de textes choisis de l’hénaurme livre de Stefano d’Arrigo, Horcynus orca (1975). Après le retour de ‘Ndrja Cambrìa en Sicile, auprès de son père finalement décédé,…
Cimetières [résidence Instin à Montpellier, 6]
Depuis le mois de décembre, à l’initiative de la Panacée de Montpellier, je suis en résidence avec deux autres membres du Général Instin : Patrick Chatelier, auteur et initiateur du projet, et Eric Caligaris, musicien et plasticien. Notre mission : occuper un espace sur le site élaboré par Eli Commins et le centre d’art, Textopoly….
Twitter • juillet-septembre 2012
On me suit ici : http://wwww.twitter.com/amboilati | @amboilati — petit trimestre celui-ci… Juillet-septembre 2012 28 Août @Poezibao Les mots : parler, mais l’air de leurs têtes est épais. 28 Août Premier jour moins de 25°. On se prépare à de nouvelles tensions, d’autres arcs à tendre. 28 Août Le cantonnier détruit les plantes entre les…
La voix nue
Maire Simon. Les pieds nus. Note de lecture Le genre de l’intime est l’un des plus difficiles à faire vibrer sur une page — mais il convient parfaitement au récit. Au récit en tant que genre, je veux dire, c’est-à-dire : qu’écrire touche au désir, comme à l’angoisse ou à la folie, bref ce que…