Un café, l’été dans le seul bar ouvert dimanche. Jeunes, fougueux, malades gilets gavés de glaces et de cafés. L’été désorbité par un pays périphérique, et un bar, brute musique fausse latine fausse clientèle dimanche. Torses nus, pantalons courts aux cuisses, un soda, un mégot, une tasse, une glace, sortis du réfrigérateur au verre épais…
Étiquette : été
Eté
Je publie ici quatre textes faisant un, normalement disposés en colonnes, mais abandonnées ici pour faciliter de lecture. Ceux-ci apparaissent dans le catalogue de la rétrospective de Mathilde Papapietro à Varsovie. printemps • été • automne • hiver Il n’est pas toujours facile d’échapper là l’évidence d’un couteau, ni à la nudité. Certains…
Twitter • juillet-septembre 2012
On me suit ici : http://wwww.twitter.com/amboilati | @amboilati — petit trimestre celui-ci… Juillet-septembre 2012 28 Août @Poezibao Les mots : parler, mais l’air de leurs têtes est épais. 28 Août Premier jour moins de 25°. On se prépare à de nouvelles tensions, d’autres arcs à tendre. 28 Août Le cantonnier détruit les plantes entre les…
Bestes
Je conduis tranquillement en plein milieu de la route de la nuit. Pas de lune. Rien personne. Je suis absorbé déconfit par le bruit du moteur et la nuit et la route dans les gorges de la Malaboisse, quand dans le tas de bois stocké sur le bas-côté la forme grise d’un chevreuil sans impulsion…
La fin des italies (1)
Ce texte fait suite, avec quelques autres, à une première tentative, il y a quelques années. 01 • 02 • 03 • 04 1. Quand on était tout petit, on allait à travers les autoroutes et les plaines padanes à la mer, dans un luna-park qu’à l’époque on adorait (qui aujourd’hui nous effraie). Pour agrémenter…
Je désigne les conifères
Il y a des témoignages du passé sur la terre ; je désigne les conifères, les magnolias, les lézards, et même les roches, et l’eau. Il y a des traces du passé, elles cohabitent avec nous. Ceci induit qu’il n’y a pas d’évolution autre que l’épuisement. On pousse jusqu’au bout les modèles fonctionnels. Il y…
Eté, 5
Texte publié, légèrement modifié, dans Po&sie, 158-159, 2009. I. L’été, chaque été, te retrouve plus lucide, l’œil plus aiguisé parce que le nom est propice à et est proche de / la mort. Le soleil mord toute choses qui en retour semblent n’exister que pour traduire et justifier sa puissance. Les cigales frémissent puis…
Eté, 4
Tous les regrets, et toutes les joies, celés, enfouis, engoncés depuis le midi brillant et les travaux fastidieux de l’enfance. En allant dans les jours qui déclinent. Aussi sûrement, se révèlent. Eclatent. Eclosent. Eclaboussent. La tâche silencieuse alors commence, comme s’estompe le brouhaha laborieux. Je suis une fleur qui se fane. Ou ces grandes fleurs…
Eté, 3
Ce n’est pas que nous manquons d’obscurité ou de silence. Ce qui nous fait défaut ici, c’est une retenue, une réserve. Une bougie flottant dans la nuit. De l’ail gratté sur du pain presque trop sec. Une plainte écaillant le silence. Des apparitions fragiles et fugaces. Or tenaces ……….et féroces La proximité des disparus. La…
Eté, 2
La chaleur s’est abattue comme de grandes murailles sur le pays, et tous les gestes se sont défaits puis deviennent laborieux. Chaque soir de gros cumulus amenaient leur promesse d’apaisement, on aurait dit des grands cotons sur les montagnes au fond. Mais il semblait qu’ils ne pouvaient jamais venir jusqu’à nous. Il enflaient comme de…