1. Derrière chaque auteur : un auteur. Derrière chaque main qui écrit une autre main. Une voix se forge à partir d’autres voix, une voix est un ensemble de modulations [corollaire : La voix] [corollaire : Le timbre] . Tout comme l’enfant se constitue dans l’univers familier qui le contient, de même un écrivain ne…
Étiquette : écrire
Twitter • avril-juin 2010
On me suit ici : http://wwww.twitter.com/amboilati | @amboilati Avril-juin 2010 les tweets les plus lents du monde ! que s’est-il passé ces seize dernières années ? génial volcan #Eyjafjöll, on devrait lui décerner le prix Nobel de la paix.. génial volcan, fait prendre conscience de notre peu de chose… #critiquechronique | the fall | this…
Abominable
L’une des rares voix critiques de notre temps, Claro, exprime dans le Clavier cannibale toute la difficulté qu’il y a à être ce qu’on appelle un écrivain, expérience tout entière tournée sur l’échec, le ratage, et ce que j’appellerai l’inquiétude. Il faudrait tout de même rappeler qu’il n’y a guère de profession qui n’en soit…
Ecrire
Peu importe ce qui est écrit, l’important c’est d’écrire. Ecrire est important pour ne pas perdre le mot ou la nuit, le filon, la veine. Ecrire comme d’autres passent leur temps à posséder, diriger, manger, séduire, parler, baiser, travailler, marcher ou vivre. Ecrire pour dire qu’on est vivant – encore un peu. Ecrire pour dire…
Trois mains
1. Levé tôt, avant l’aube, épuisé le sommeil, un peu de vin séché collé aux rêves et aux yeux que toujours les rêves prennent en défaut. Malgré le café, balader ce grands corps rendu plus long par la nuit, et la dérive des lumières, ce grand corps nu, dans l’espace absurde d’avant l’aube. L’aube monte…
Au train où vont les choses
Le moment actuel ne mérite aucune signature Revenu de Paris, épuisé, les librairies écumées, les livres rarement dégotés, le train. Entre une lecture rapide d’Agamben, notamment sur l’idée que notre société marchande issue de la démocratie, trouve ses fondements dans la passion numérique ou capitaliste la religion catholique (Homo sacer II, traduit par l’infatigable Martin…
Custos, quid noctis ?
Où se trouvent les caissons d’écriture ? Où voler les plages de silence ? Où accrocher des abîmes aux parois ? Ou dérober des sols aux pas tourmentés ? Dans la nuit, il n’y a que là. Custos, quid noctis ? Quel veilleur saura traduire la nuit ? Et quel est son métier ? Prévenir…
Descendre du train
Descendre du train et s’y remettre Fermer la boutique Déserter. Stop, repartir, souffler, repartir encore. Comme des longueurs dans le bassin. Marcher. Marcher encore, revenir, repasser par les mêmes rues, les mêmes avenues, traverser les mêmes « passages cloutés », gaz à tous les étages, le ballot sous le bras ou dans le dos, sentir le dos,…
Chaque texte le dernier…
Chaque texte le dernier, comme si se fut inscrit, comme un paraphe dormant, sous chacune de ses failles, au pied, le précepte faussé. Je n’écrirai plus. Comme si, roulant sur la marge, comme un feston de silence, abasourdi ou inquiet, le texte portait en lui le jaillissement de sa limite, entendue comme gouffre pariétal, là…
Le voile
Il semble que l’œuvre soit comme un drap froissé, jeté sur un relief quelconque – mince pellicule. Les points les plus hauts (les à-pics les plus vertigineux), épineux le déchirent : ils portent les noms des influences plus grandes, des noms les plus lus, les plus écrits. Nous confrontons nos sources, mais nos sources nous…