Aujourd’hui la mer à la mer. J’arrive finalement à obtenir un rendez-vous pour l’examen. Dans trois mois le 5 août. Ça fait plaisir, c’est presque bientôt. Ça laisse trois mois à T pour se ronger les sangs, et à moi pour éviter, comme elle dit « sta cazzo di trattoria ». En prenant date pour un examen,…
Étiquette : carlos futuna
27 mars
Aujourd’hui la mer un vieillard sur le balcon qui la regarde plonge en elle ses souvenirs ses douleurs présentes Sa femme ne sort plus sur le balcon elle radote et son fils, en peignoir vert, ne quitte pas la maison à quarante-huit ans
12 février
Aujourd’hui la mer est lisse, on dirait une vitre. Il n’y a pas une vague. Ç’en serait presque inquiétant… Si on ne devait pas aller dans un de ces foutus centres intégrés pour faire une visite de la peau. C’est joli une visite de la peau, j’en parlerai à T. C’est un vieux monsieur, haut…
3 février
Aujourd’hui la mer, une croûte qui se décolle, laissant voir, au fond, une marge rougie de sang. C’est le jour du sang. Alors on y va à 7h, histoire de vite passer au cappuccino. Une femme est là, déjà. Elle fait tout un cinéma. Je dois faire la créatine, mais je viens de petit-déjeuner. L’autre…
17 janvier
Aujourd’hui la mer est une peau qui se craquèle. Mon médecin Orlando me « visite » ; toutes choses égales par ailleurs, c’est pas si mal. La tension est très basse, c’est parce que je fais de la plongée. La brioche pas si extravagante, c’est parce que je cours les rues. Les vaccins ? Je ne sais…
7 janvier
Aujourd’hui la mer, & le journal : je mets la mer dans le journal, je ne veux rien savoir, du monde.
29 décembre
Aujourd’hui la mer un feu d’artifice Il y a des jours des nuits Elle sont rares
12 décembre
Aujourd’hui la mer n’a rien à dire. Je suis passé voir T, qui n’était pas là. J’ai croisé L dans la rue Grande. Elle avait sale mine. Je le lui ai dit. Elle m’a envoyé bouler. Je suis allé chez Aldo. Toujours le même repas, vongole et milanaise. Mais pas de milanaise en ce moment,…
7 novembre
Aujourd’hui la mer est lointaine, très lointaine, et de nouveau son cobalt Elle s’est retirée, outrée, mais sur la plage, ce sont des rouleaux jamais vus. Pas de catastrophe aujourd’hui, on amène voir les gamins, on fait des photos, regarde, c’est la mer, elle a emporté la ville c’est une pute je l’aime.
1er novembre
Aujourd’hui la mer pleure ses morts. Tous les 1er novembre, j’accompagne T et L au camposanto. Elles y ont des parents, des amis. Moi qui ne suis pas d’ici n’y ai personne. D’ailleurs je n’ai personne nulle part, sous la terre. Alors je les accompagne. Pendant qu’elles fleurissent leur mémoire, je navigue entre les tombes,…