Où l’on apprend que…
§ Les platanes, taillés à ras, devant ma fenêtre, font des arbres renversés, les racines à l’air. Dans leurs jambes je vois des formes, des monstres, des animaux, des femmes. Leur écorce un peu brillante. Ne s’éloigne guère de la peau. Tu me manques.
§ Je ne sais pas pourquoi tu te refuses à ce que j’offre. Si cet abandon représente beaucoup pour moi — tu sais qui et comment je suis — sois certain qu’il ne se reproduira pas de si tôt pour toi. La chance est bêcheuse, le destin rabat-joie. Tu passes à côté de ta vie, mais je ne peux pas t’en vouloir.
§ Construire, cela se fait à deux, et je ne veux, ni ne peux rien t’imposer. Sache que je t’ai aimé comme personne. Que tu m’as révélé ce que je désirais au plus profond. Ce dont j’étais capable. Je te déteste de résister ainsi, mais je te suis reconnaissante. Les platanes vont me parler, à présent. Consoler l’amertume, sans âge ni sans nom.
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