François Chaslin est d’une hospitalité rare, et d’une humilité, aussi. Il me donne rendez-vous directement au studio 168 de la Maison de Radio France. Je dois dire que je ne sais pas encore exactement ce que je viens lui proposer. Mais sa voix grave et profonde, sa gentillesse, l’acuité de son œil et l’intelligence humaine de ses traits facilitent le dialogue. Je ne crois pas qu’il ait beaucoup retiré de notre rencontre.
Nous avons parlé de Bollène et de la rue des Prisons, des papillons de géraniums de Venise, du trajet Châtelet-Gare du Nord-Thalys, des microplantes, des centrales nucléaires du Tricastin, les plus beaux moments étant
• l’évocation des tours du front de Seine, dont j’étais sûr à peu près qu’elles lui étaient chères ;
• l’évocation du métropolitain, du plan des galeries et de l’expérience quotidienne de sa fréquentation.
Nous avons marché jusqu’à Passy, chacun prenant son quai, moi vers Nation, et lui Porte Dauphine. Nous sommes salués quand les deux trains se sont croisés.