Quand tu passes le ruisseau, sous le chapeau,
tout soudain,
la neige.
La lombarde, basse et acérée, déchire
les flocons que le froid hérisse.
Je ne tiens pas au vent, et je glisse.
Dans la nuit, toutes les herbes ont disparu ;
je dois patienter le travail du soleil épais.
À midi je reviens, la neige se cale en modestes
névés éphémères : les plantes, écrasées,
sont encore loin des fleurs.
La lombarde souffle encore, mais
dans la frénésie, je n’ai pas froid.
Il faudra revenir.