Tenu secret, dans l’alcôve aux poutres vierges
Presque aveugle lui-même à force d’user ses yeux
Le juif n’errait plus, mais polissait des lunes de verre…
O vous qui m’avez chassé jusqu’au timbre du nom
A ne plus observer les insectes dans la lumière
Et mépriser les mauvaises herbes qu’on piétine
Il y a un personnage d’Antonio Tabucchi qui s’appelle Spin
Ce n’est pas en vain
Aujourd’hui qui écrase les fleurs, qui brûle le sol
Pour assouvir des plaisirs d’instants, des souvenirs cuisants ?
Qui branle les arbres, et vomit sur les fleurs, pour se dire engagé,
Quand à peine ils regardent leur femme, le détail des dentelles
De leurs peaux
Tous les jours je me cale dans quelques heures de silence
Pour façonner les yeux des presbytes et daltoniens
C’est l’image que j’ai trouvée, plus proche encore de l’écrire
Qui m’a valu tant d’odieuses poursuites.
Et peu importe que je sois de telle ou telle terre
Je suis d’autre autre lignée, un genre de bourdon
Incessant lancinant vibrant sous vos oreilles
C’est pourquoi je suis JAUNE et NOIR
Il y a un personnage d’Antonio Tabucchi qui s’appelle Spin
Ce n’est pas pour rien