Une suite de textes (à ne pas confondre avec Martin à la mer) sur le philosophe en vacance
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La mer déchaînée vient battre contre le vent.
La mer déchaînée se déchirer avec fureur sur les rochers.
Combien de molécules viennent-elles ainsi continuellement s’arracher et combien retournent-elles, assommées, vers le frénétique tourbillon ?
En ce moment précis, des tempêtes, des eaux calmes, des mers d’huile, des abysses, des geysers, des ouragans, en même temps, dansent dans l’espace. Milieu hostile.
Quoi, le poisson ? Qu’est qu’il connaît du « milieu », celui-ci, sinon simplement « de l’eau » ?
Et puis, ce n’est pas « la mer »… ce n’est qu’un morceau d’elle, une apparence, l’écume, le rivage, ce ne sont pas la mer, non, ce ne sont que des subterfuges qu’elle a trouvés pour nous la faire apparaître.
C’est exactement, renversé, le mythe de la caverne.
Le rivage, l’écume, le rocher : c’est une mer sans essence.