Une suite de textes (à ne pas confondre avec Martin à la mer) sur le philosophe en vacance
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Cette année, la pension ne fait plus les repas :
la vieille mère qui était la vielle fille est trop fatiguée,
elle tremble comme une feuille.
Le mari est inopérant, devant l’écran.
Les casseroles débordent et les verres tombent à terre.
C’est embêtant, il faut toujours trouver un endroit,
beaucoup chercher,
avant le bon.
Celui-ci ne fait que les apéritifs, spritz patatine,
remugle de Saxe,
triste,
Celui-là seulement les petits pâtés de pain
garnis, mais ce n’est pas
ce que j’appelle
un repas.
Il y a bien l’autre, en retrait,
c’est même pas mal, sur la place,
qui dirait une autre ville,
loin des mers,
dans un faubourg naissant,
biais,
mais qui est un peu cher.
Le petit ballotin
de pâte avec la viande
bouillie aux céleris,
très chinois,
l’emporte pourtant.