On a perdu l’idée du fer, de la terre, et même de l’eau.
Et alors que le soir se noie dans le vent dur aveugle et fou,
en imaginant par les mythes
des chants vulgaires que seuls je trouve
je songe à de grands cris
les cris de ce qui jamais ne parvient
jamais ne s’arrête et jamais ne débute
Des cris de fer, de terre, et même d’eau.
Des roches qu’on soulève en vain
des puits qu’on vide à la fiole
des enfants qu’on massacre pour sauver
des foies arrachés
des méduses qui s’écharpent
des scènes pleines d’échardes où s’agitent
des masques effroyables…
Je ne sais pas comment le dire
en chanson ou en paysage amène
ou encore en fracas dissonant.
Je ne sais pas comment le dire.
Il faudrait le dire.