Que faire quand deux grands blocs en toi se séparent ? Dans ces entrefaites, j’ai acquis une grande douleur au bras et à l’épaule.
Je croyais que c’était dû à une mauvaise position du sommeil. J’ai compris maintenant que c’est ma vie qui tiraille et se brise, et ceci dit mon corps.
Que dois-tu faire quand se déparent toi les forces qui se constituent, quand se disjoignent les organites habitués à coexister, chacun revendiquant sa part du gâteau ? C’est la fonte des glaces ; papa Ours (Blanc) se tient en équilibre inquiet sur le sérac qui se fracture et qu’emportent les eaux-colère.
Tu peux faire le grand écart et te jeter à l’eau glacée, ou te racrapoter sur l’un des glaçons qui s’évanouit.
Tu n’as pas grand choix.
Des grands séracs dans la maison, bousculent tout sur leur passage. Les murs sont éraflés et tous les tissus souillés. Les souvenirs ramassés sous forme de bibelots et de grigris sont renversés, brisés, dispersés. Des fissures rayent les enduits, et les parquets se soulèvent. La maison ne résiste pas ; c’est une drôle de procession d’objets frantumés, de vêtements chiffonnés, de meubles cassés par le milieu.
PS. Je dis J’ai acquis une grande douleur car nos maux et maladies, nous nous les accaparons. Nous les choisissons sans les désirer, c’est une drôle de possession, et nous sommes chagrins lorsque nous constatons qu’elles ont disparu. Quelque chose manque et ceci est mon corps.