Installe, instable, à une lettre près. Installe, bancal à une lettre près. Instable à plus d’un titre, presqu’ évanoui. A terre, atterré, bras ballants bouche bée. A terre, presqu’. Abandonné à terre bras bouche à une touche près. A terre, presu’. Console renversée, à plus d’ un tire à terre.
Catégorie : Continue poésie
Ce à quoi on renonce
Ce à quoi on renonce, quand on renonce à la ville. A l’entrelacs des relations. Ce à quoi on renonce en désirant être seul, se retirer. Ce à quoi on renonce en préférant le silence. Mais ce qu’on y gagne… La rencontre par la marche ou la contemplation, du dehors. L’expression de ses morts. Le…
De quoi le nom
Dans le cadre de la très belle Nuit Remue #5, j’ai lu ce texte écrit pour l’occasion. Mais je tiens à préciser que ce texte, bien qu’original, n’est pas le texte que j’aurais voulu écrire ; je n’en ai pas eu le temps. Je reviens donc ici sur des thèmes évoqués, largement, ailleurs, ailleurs, et…
Chamouse
Bergerie, point de raccord avant départ ralliement, éloignement Monté, devais monter, sans autre issue, monter, s’accrocher à la fa lai se r a i d e et son tapis, ourlé de vent piquant. Le grand cirque, qui embrasse le pas, la solitude du pas, le silence du pas, l’avant du pas, avant que le pas…
Vagabonder
Je marche sans discontinuer, j’en ai pris l’habitude, dans les rues de toutes villes, sans aucun but, sans aucun itinéraire ; je vois une rue, je tourne ; je vois un magasin peut-être (mais je n’entre jamais nulle part dans les magasins), je vois une femme peut-être (mais je n’aborde pas les femmes alors), je…
Trois mains
1. Levé tôt, avant l’aube, épuisé le sommeil, un peu de vin séché collé aux rêves et aux yeux que toujours les rêves prennent en défaut. Malgré le café, balader ce grands corps rendu plus long par la nuit, et la dérive des lumières, ce grand corps nu, dans l’espace absurde d’avant l’aube. L’aube monte…
Une île qui ressort, que les flux ne peuvent engloutir
Je porte en moi une petite fille, riante, maligne, décidue. Je la porte en moi sans toujours en être conscient, et surtout sans toujours l’exprimer – d’une manière ou l’autre. Ces soirs-ci je la porte en larmes, je la ressens fragmentée. Trop de pression, trop de tiraillements. L’impuissance, et même les mots ne suppléent pas….
Echos
L’écho de mes pas rentrait dans la rue, me suivait, me dépassait, allait l’atteindre. Ils enflaient, ils enflaient, ils nous enveloppaient comme pour nous relier, moi et cette forme haletante, plus avant, mais qui restait fermée, craintive peut-être, mais de quoi ? Ses pas à elle étaient étouffés, comme si rien sur elle ne pesaient,…
Trois rêves
Je marche avec ma fille sur les Plaines, parsemée de pommiers, je pense, de vergers isolés. Nous arrivons à l’ombre de l’un de ces arbres ; de grandes fleurs roses-pourpres, en grand nombre ; je n’en ai presque jamais vu, dans ma vie, mais ils me semblaient aussi communs et connus que des pâquerettes. « Des…
Parvenir à se défaire
Parvenir à se défaire non seulement de tout, mais plus encore, de tout ce qui tient, retient, détient. Parvenir à ne plus rien détenir. Parvenir à laisser vivre, au fond de nous, ce qui-vive inquiet, ce sentiment d’être toujours aux aguets.