L’oncle détestait ce que je détestais. Du moins étais-je toujours de son avis (ou lui du mien) quel que fût le sujet, les bêtises ou les faits que nous ignorions parfois l’un l’autre. Nous pouvions parler de ce que nous ne connaissions pas, soutenir et préciser dans le mensonge tout ce que nous ignorions. Et…
Auteur/autrice : Benoît Vincent
1er novembre
Aujourd’hui la mer pleure ses morts. Tous les 1er novembre, j’accompagne T et L au camposanto. Elles y ont des parents, des amis. Moi qui ne suis pas d’ici n’y ai personne. D’ailleurs je n’ai personne nulle part, sous la terre. Alors je les accompagne. Pendant qu’elles fleurissent leur mémoire, je navigue entre les tombes,…
Rip Pierre Soulages
11 octobre
Aujourd’hui la mer est un animal de poussière. Au fond de l’animal un autre animal, et ainsi de suite jusqu’à une série de petites particules insignifiantes. C’est L qui me raconte cette histoire. Elle a fait ce rêve : « j’étais avec un client. Je n’éprouvais rien. La routine. Soudain je comprends qu’il n’est pas avec…
Rip Michel Pinçon
Rip Pharoah Sanders
21 septembre
Aujourd’hui la mer, mais demain qui sait ? Combien de fois je vais revenir ici, depuis la mer ? Combien de voyage ai-je pu faire, aurais-je dû en tenir le compte. G>Ny, Ny>G, G>Ny, Ny>G, G>Ny, Ny>G, G>Ny, Ny>G, G>Ny, Ny>G, à perte de vue. Aujourd’hui la ville, et demain qui sait ? La mer,…
Paris
Paris, seule la lumière n’est pas crasseuse, la lumière bleue et fragile, toute cassante du printemps la lumière gonflée de l’automne, ah ! Mélancolie subversive, comme je m’attache, la reliure jaunie d’un nrf le zinc de zinc d’un zinc Paris sale, petite ville provinciale avec tes vieux sales, tes pauvres types sales qui parlent seuls tes…
Rip Alain Tanner
Entre cargo génois et salamandre genevoise…
Souci du dehors, les voi de Fred Griot
Depuis un certain temps, je suis le travail de Fred Griot, et je souhaitais trouver le moyen d’en proposer une lecture inquiète ; je comptais dans un premier temps travailler le recueil La plui1, puis sont arrivés coup sur coup le journal appelé Refonder2 et la Cabane d’hiver3, puis aujourd’hui voilà Toujours tu regardes…