Saillie, saisine, plate-forme.
L’arrivée sur le col d’Aleyrac est toujours percutante, surtout après avoir traversé ces forêts qu’on dirait… gauloises.
Forêt profonde et giboyeuse, obscurément verte, densément verte, dans laquelle on rêve de ne pas se perdre | ou pas.
Et puis les virages enivrent, on n’imagine pas soudain | surgir
et soudain | faire front, faire face au Ventoux, aux Dentelles, la Lance, la plaine infinie de Vaucluse, la vallée de Rhône.
Ni petit à petit, comme on jaillit de l’obscurité, ou dans l’obscurité, écarquiller les yeux pour s’apercevoir | adapter sa vue à ces éclats de | cligner des yeux pour | écarquiller
c’est un caillou, un tapis râpeux de garrigue, des herbes rases et piquantes, des bleus verdâtres, des verts glauques, des épines, des épineux.
C’est l’ourlet, le rebord, le repli,
la lisière
la frontière
entre le nord | ailleurs — PLUS chez moi
et le SUD | ici ou là | qui m’épluche.
ALEYRAC, pays des gens heureux.
Et je ne parlerai pas de son curé, terreur rouge.