Chère Laure,
J’ai bien reçu votre message [……………….].
Vous devez savoir que B. [……………….]
[……………….]
La première : c’est idiot mais je suis actuellement tenu par une espèce de vœu de silence qui n’est brisé sans l’être que dans le livre, la littérature : écriture/lecture. Je ne tiens pas, ou ne parviens pas, je ne sais, à me déprendre de cette solitude qui me « casane », me garde solitaire entre murs, impossible à dériver vers le monde actuel – à émettre des signaux, sauf exception comme ce message, répondant à une espèce de moteur (ou d’émotion) proche de l’amitié.
Le seconde : à vrai dire je [……………….] concernant le poids d’une mémoire, est absolument terrifiant. Empêche même la parole. Pour ma part. C’est étrange car je venais de lire Le livre des marges d’Edmond Jabès, et ce livre est entré en résonance avec ma nuit et avec ce livre.
[……………….]
Là encore le silence. Et comme le dit Jabès :
N’ayant plus d’appartenance, je pressentais que c’est à partir de cette non-appartenance qu’il me fallait écrire. Peu à peu émergeaient, mais pour une mémoire pour ainsi dire antérieure, des lambeaux de phrases, de dialogues. J’étais, sans le savoir,à l’écoute d’un livre qui rejetait tous les livres et que, bien évidemment, je ne maîtrisais pas.
Ce qui est terrible dans [……………….] est le fruit d’autres mémoires massacrées. Et il semble que ce paradigme là ne « colle pas » avec la [……………….] peut-être.
La tension entre les deux discours est précisément l’intervalle où peut sans doute se glisser [……………….].
Chaque partie doit pouvoir y trouver ce qui peut [sembler] son « compte ». Et tout repose sur cette notion, que tout le long, avec courage, vous avez appuyé, relayé, relancé : l’intention. Vous avez toujours [……………….] exposé. L’important est l’intention.
De là le souci de mémoire, [……………….]
Et résonance [……………….], etc.
Le [……………….] reçoit ces paroles dans le jeu avec l’identité propre de [……………….].
Vous avez pointé juste, remuant, quant à moi, la responsabilité individuelle, et le motif même de l’écriture.
Vôtre