Où l’on apprend que…
§ Ça y est ; au faîte de mon existence, je vais m’assoir un instant, et observer tout cela. C’est qu’une lente descente m’attend. Je voudrais profiter un peu • de la vue.
§ Me rappeler tous ces espoirs, ces expériences, ces habitudes, des refrains, qui sont à présent lie fine, limon, sédiment. Je songe aux enfants, aux femmes, aux hommes. Je songe à tout cela et je me dis. Oui. Tu peux continuer. Même si la pente redescend. Tu avances toujours et tu es toujours en avance d’un pas, sur tous ceux-là • qui suivent.
§ Me remémorer les douleurs, les échecs, les aigreurs et la faim, qui ont forgé caractère, bras &torse, et le poignant brouillard qui accumule la nuit sous les paupières. Je songe aux plantes, aux animaux, aux paysages. Je songe à tout cela et je me dis. Oui. Tu dois continuer. Même si l’ascension est terminée. Tu devances toujours d’une seconde la mort et le silence, qui ensevelissent toujours trop tard mes pas • qui la suivent.