Aujourd’hui la mer n’est pas.
Il n’y a pas non plus de vide béant en sa place substituée. Toute cette partie de la ville n’existe simplement pas. La ville est renversée sur la montagne.
Nous sommes dans les Alpes, et même de là-haut, on ne voit rien qui soit bleu liquide. Les nuages passent vite, ce ne sont pas des nuages mais des gouttelettes dans la gueule, trajectoires horizontales.
Moi j’avance, en m’appuyant comme jadis au réconfort de l’eau. Ici en montée ici face gravité. Chaque tornade est une corde à laquelle s’accrocher. La pluie est un faisceau de mains-courantes. J’avance, vers le fond de l’envers de la mer. Il n’y a pas de mer ici. Je n’ai pas besoin de mer aujourd’hui.