L’un des textes de ma traduction d’Aujourd’hui la mer, de Carlos Futuna.
Aujourd’hui la mer est profonde.
Non pas que j’en distingue la réelle profondeur, mais je perçois très nettement qu’elle est beaucoup plus longue que d’habitude. C’est une donnée relative comme tout ce qui touche l’horizon : c’est une surface infinie, il y en a toujours derrière ; quand il s’agit de la mer, cette surface se résume à un trait. Ça ne change pas son essence de surface seule et nue.
La profondeur est une fonction non-euclidienne.