Aujourd’hui la mer est vexée.
Après ses explosions d’hier, elle a monté encore plus haut,
mais si haut, maintenant, que c’est une espèce de révolution
de pacotille, une guerre.
La pluie a servi de messager entre la mer et maintenant
la montagne.
Aussi les rivières ont gonflé.
Et ceux qui avaient été épargné à l’aller
seront massacrés au retour.
Les riis, habituellement si secs
qu’on en a fait des décharges, des jardins partagés,
n’importe quoi
un parc à sangliers
les riis se sont retrouvés pleins de leur pleine,
et impitoyables.
Ils ont tout ravagé sur leur passage,
comme des serpents affamés.
Les poussettes, les voitures, les arbres qui hier avaient été arrachés
par les ondes,
aujourd’hui sont distribués par cette main de faux d’eau.
Il faut penser que l mer, parfois,
c’est aussi le cours d’eau.