J’ai scindé cet épisode en deux parties : 01 • 02
Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)
NdA Cette dernière série sera plus brève et, comme on voit, étalée sur plus d’années. Elle couvre huit carnets (pour ne pas fatiguer la lecture, je l’ai scindée en deux parties). C’est une étape importante : c’est l’époque où le site 1.0, en ligne depuis 2007 (avant, depuis 1999, c’était le site 0.0), devient un CMS WordPress et passe donc à la forme de blogue que vous voyez aujourd’hui (beaucoup plus pratique malgré les nombreuses contraintes). Le premier texte saisi en ligne est, si je me souviens bien, l’espèce de bilan d’étape qui est Littérature et internet et donc le 29 mars 2010. Je trouve, à l’entrée du 30e carnet, cette annotation qui l’explique et que je reproduis : « Il est arrivé, par exemple en 2007, que j’écrive directement des textes sur l’écran et subitement en ligne. Ce carnet est pourtant le premier, je trouve, à ce point vide, alors que l’activité littéraire a été très importante (la fin [?] de GE9, la soirée Claro, Enard, Ferrari, la rencontre Remue.net [et la rencontre d’Anthony Poiraudeau], la rencontre Ferrucci, la rencontre du Bouchet, + 101 textes de Suffit sa peine, et quatre “vases communicants” + BoXon + D’Ici Là… et Hors-Sol. Mais dans ce carnet, l’impression de vide et, pire : de vacuité, d’inanité. »
Sommaire
- 1 Zhong shu #30 [#3338-3587, août 2010-avril 2011] • Sans titre
- 2 Zhong shu #31 [#3588-3680, mai 2011-septembre 2011] • Naissance vers Farigoule Bastard
- 3 Zhong shu #32 [#3681-4027, septembre 2011-juillet 2012] • Écrivains en série
- 4 Zhong shu #33 [#4028-4100, août-décembre 2012] • (l’âge de la fin du monde)
Zhong shu #30 [#3338-3587, août 2010-avril 2011] • Sans titre
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, nouveau motif, rouge, petits carreaux)
Contexte
Ça commence en fanfare par un magnifique voyage estival vers le Ventoux et la Lure, via Nyons, Vaison, Malaucène, Sault, Albion, Banon, Ongles, Forcalquier, Villeneuve, Ganagobie, Mallefougasse [ce sera la première photo imaginée pour Farigoule Bastard], Saint-Etienne-les-Orgues, Noyers-sur-Jabron et retour Baronnies par Montfroc, qui vaudra une suite de tweets…
Le chantier GE9 se précise toujours, on change tous les noms de lieux en leur nom en langue originale (villes, pays, etc.) et pour l’Italie, on ajoute toujours la province, et le 11 septembre, apparaît la première image du drapeau génois qui rassemble les 9 x 9 cases du tableau.
Une chanson que je ne sais plus, Atermoiements, puis on repart pour une année d’ateliers d’écriture à la MGI (Mission générale d’insertion du lycée des Catalins à Montélimar).
En octobre je m’installe à Taulignan, dans un appartement englobé dans les remparts, trois pièces de tomettes et de pierres, magnifique, mi cave, mi donjon. On y entre Grande Rue (pratiquement sous la rue) ou Place de la République (au premier étage). J’y serai très bien tout le temps que j’y reste, quatre ans (jusqu’à la fin de cette série !). Conséquence : je n’écris pas.
Je poursuis le travail sur Claro que je rencontre en vrai à la librairie Jonas le 5 novembre. Il est probable que ce soit le soir où, après la rencontre, ‘nous’ rejoignent Mathias Enard et Jérôme Ferrari, ainsi que Jérôme Schmidt, et nous allons avec Parham et d’autres passer une soirée mémorable (c’est également le jour de ma photo prise devant Pensés-Classés). À Paris donc, je poursuis les échanges avec Patrick Chatelier (toujours sur Climax).
Toujours en novembre, une autre grande rencontre, celle du couple Tresvaux, Françoise† et Jean-Paul, à Bollène, pour la venue de Roberto Ferrucci pour le livre sur Gênes, Ça change quoi. Une longue amitié s’ensuivra, pour l’instant c’est la convivialité.
Se trame un autre projet, dès décembre, mais initié en janvier, Suffit sa peine : des micro récits (on a dû lire Jauffret dans ces eaux-là) de trois paragraphes, écrits quotidiennement sur le site (sauf quelques idées ça et là dans les carnets).
En janvier, nouveau séjour à Gênes. Egalement en janvier, à partir du 1er, le début d’une sérit que j’entends faire durer au moins une centaine de numéros, intitulée Suffit sa peine. La série ira ainsi jusqu’au numéro 101 (9 avril 2011), plus quelques numéros subsidiaires, entre 2011, 2013 et de loin en loin. La série complète est donc entièrement incluss « dans » ce carnet.
Nombreuses pages pour un projet de conférence au RASTERE, mais je ne pourrai pas y aller finalement (je développerai si j’ai le temps plus tard !).
Un texte sur du Bouchet (#3462), un sur Chamouse (#3584), et puis le touchant et maladroit Petit requiem en fa dièse (#3402) ; une publication, dans la revue BoXoN du texte RGPP (#3512), grâce à Julien d’Abrigeon, rencontré un peu via les cafés littéraires de Montélimar, un peu via Facebook, et voisin, pour lequel je nourrirai toujours un grand respect.
J’ai discuté GEnove avec les éditeurs de Créaphis, Claire Reverchon, Pierre et Olivier Gaudin – avec beaucoup de chaleur, puisque nous resterons en contact durablement.
Extraits
• Twitlog 2010 ;
• RGPP ;
• André du Bouchet ;
• Chamouse ;
• Petit requiem en fa dièse ;
• Suffit sa peine, du numéro 01, au numéro 102 (sur place on navigue de numéro en numéro).
Zhong shu #31 [#3588-3680, mai 2011-septembre 2011] • Naissance vers Farigoule Bastard
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm, couleur, bleu et vert d’eau, carreaux)
Contexte
C’est terrible de se replonger dans ces carnets. Non pas seulement parce que ça rameute des souvenirs en pagaïe, mais aussi parce que cela montre les nœuds d’une destinée. Le premier texte de ce carnet est une tentative : par la proximité de l’Italie, de de André et de Gênes, je me suis pris au jeu de traduire quelques textes de l’Anthologie de Spoon River, et Trainor, Daisy et Benjamin Fraser ouvrent le bal. Ces premiers pas peu assurés deviendront en 2016 Spoon River, dans l’édition du Général Instin, Patrick Chatelier et moi-même au Nouvel Attila, et ce postérieurement à la publication de Climax (toujours Instin) et Farigoule Bastard chez le même éditeur, que je n’ai alors pas encore rencontré1
En mai Parham et moi réalisons une interview de Jérôme Ferrari pour Hors-Sol (#), dans un hôtel de Saint-Germain, dans sa chambre (des gens au salon empêchent une prise convenable).
Je travaille toujours à la MGI, et c’est probablement de là qu’est né l’idée2 du texte que je lirai, très impressionné, à la Nuit remue n°5 le 18 juin 2011 ; et j’y rencontre Lucie Taïeb, Hélène Frédérick, Pierre Senges, mais aussi Joachim Séné, Anthony Poiraudeau, Philippe Rahmy† et Mathieu Brosseau, tous amis durables : quand on voit le programme, on croit rêver ! J’ai vu Nicole aussi, que je connais déjà (je me souviens lui avoir présenté Parham). Il y a aussi Pierre-Antoine Villemaine, Cécile Portier, Antoine Dufeu…
Anthony Poiraudeau m’accueille peu après dans son Convoi des Glossolales, et je publie alors, chaque semaine, un texte écrit d’une traite, dont l’ensemble formera Farigoule Bastard. Un texte à la fin du cahier en présente le plan (10 et 11 novembre).
Il y a encore une série de prises de citations du Perceval de Kaamelott (#, ce doit être donc le moment où je découvre Kaamelott !), qui sera achevé dans le carnet suivant, un texte étonnant inabouti intitulé MIlle-maux (#), et toujours des plans et des plans pour GE9, cette fois-ci pour la navigation du site, qui se construit peu à peu et semble être mis en ligne en août. Dans l’été, un nouveau voyage comme l’année précédente, fera l’objet d’un journal en tweets, cette fois-ci par Sète, Agde, Béziers, Narbonne et Carcassonne. Cette fois-ci, pour l’anecdote, un quelconque office de tourisme me contacte pour savoir si je ne voudrais pas publier ces tweets.
Là je reçois une lettre de ma grand-mère que ma tante a photocopié, et débute un autre roman inabouti, Ce 11.
Je revois Créaphis pour GE9, probablement à Grâne.
Hors-Sol invite le Général Instin, et moi j’y invite Lucie Taïeb.
Extraits
• Mille-maux ;
• De quoi le nom, unique « poème » du carnet si je ne m’abuse ;
• Ce 11.
Zhong shu #32 [#3681-4027, septembre 2011-juillet 2012] • Écrivains en série
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VIII (96 pages, 14,8 x 21 cm, couleur, marron, carreaux, spirales)
Contexte
À part l’essai finalement abandonné des spirales, pas de grande nouveauté dans le carnet. Je rédige un long texte sur Après le livre de Bon (#3688), je réponds à une interview de Laurent Margantin (#), tandis que j’écris à nouveau à Quignard (je crois que je n’ai jamais envoyé cette lettre) et que je prépare une interview à Sylvain Coher (qui sera impressionné de ma préparation à la lecture de Carénage) pour HS.
Je travaille toujours sur Farigoule et poursuit Suffit sa peine, Spoon River, et finalise un texte sur une traduction de Inter aerias fagos de Quignard pour Poézibao, un autre sur la multitude, publié ici (en cours de reprise), un autre sur les Pokémons et Nagoya, pour Hors-Sol (dossier écologie et philosophie, pour lequel je contacte Jean-Pierre Dupuy) ; enfin un texte que j’aime bien toujours sur la danse, qui clôt le carnet, Le grand bal de l’Europe, né de cette visite du donc grand bal de l’Europe à Gennetines dans l’Allier (#4014).
En décembre, nouveau séjour à Gênes, avec lecture de Caproni, analyse de La bocca del lupo (en réalité avant le départ), mais c’est durant ce séjour que je rencontre d’une part Pietro Marcello avec son frère dans l’association partenaire du film, et d’autre part, par hasard, Enzo lui-même, le personnage-acteur principal. GE9 est tout chamboulé, arrive l’idée du double navigation, cardo et decumanus, et du carré magique… Tout ceci prend un grande partie du carnet.
Tout le premier semestre 2012 passe rapidement, je poursuis les ateliers en insertion aux Catalins. Je trouve toutefois une invitation pour le salon du Livre (par Actes Sud, et j’imagine la grande Aude Samarut).
Je compile des statuts Facebook, les Procès verbeux.
En juillet, séjour à Péaule (Loire-Atlantique), pour un “séminaire” Général Instin, avec Patrick Chatelier et Marjolaine Grandjean, Guénaël et Caroline Boutouillet, Nicole Caligaris et Jean-Yves Bochet, et Amandine Roussin. Nous allons à la Baule, où se croise entre autres Enard et Bertina. On n’a pas beaucoup travaillé, mais avec Jean-Yves et Nicole, on a mangé force fruits de mer frais. Et visite de Guérande et alentours.
Le 4000e texte est franchi, c’est l’un des poèmes de Spoon River, Henri Philipps, qui dit simplement (texte à peine traduit par le GI) :
Je me levai et regardai le naufrage en machine
les roues les évents arrêtés au mastic, et peint;
les boulons pourris, les tiges cassées.
Extraits
• Avatar ;
• Le grand bal de l’Europe, 1-3 et 4-6 ;
• Procès verbeux : 01, 02, 03.
Zhong shu #33 [#4028-4100, août-décembre 2012] • (l’âge de la fin du monde)
Carnet
Carnet Oxford, type IX (96 pages, 14,8 x 21 cm, couleur, jaune, carreaux)
Contexte
Encore une fois, navigation tranquille, avec les projets en cours : Spoon River prend pas mal de place, avec l’introduction des textes bis ou ter, des personnages cités sans poème ou de nouveaux personnages. Il est également beaucoup question de Climax, avec pas mal de fragments, et, toujours, de GE9, avec de nouveaux plans échafaudés…
Voyage à Paris en septembre. Je travaille sur Je suis une aventure de Bertina, en vue d’une nouvelle interview pour Hors-Sol, que je dois rencontrer dans ces eaux-là. Je vais à Melun, il est possible que ce soit parce que je fais un inventaire à Moret, en forêt de Fontainebleau. J’écris dans le train quelques lignes qui se retrouveront3 dans le 3e volume de la Littérature inquiète.
Dans l’été je travaille à un ambitieux projet avec le centre social de Pracomtal à Montélimar (le quartier dit « sensible »), autour de l’environnement, de l’eau en particulier. On fait plein de sortie avec un petit groupe de volontaire avec pour objectif la création d’un film qui sera diffusé aux Cafés littéraires… Un boulot de fou, notamment le montage, après toute la partie animation, que je réalise en août, devant les platanes de la place de la République à Taulignan ; le jour secondé par les cigales, la nuit par le petit duc. Tout ira bien et les gamins auront été contents. Aux cafés il y a Anthony Poiraudeau, Bruce Bégout et Oliver Rohe, avec qui je dialogue longtemps. Il y a une soirée mémorable devant l’hôtel où sont tous ces gens, avec Guénaël Boutouillet aussi, d’ailleurs, et bien sûr Julien d’Abrigeon.
Un nouveau projet naît : je suis contacté via Facebook par les Tresvaux, avec d’autres, dont Daniel Labedan, Caroline Gérard, Hélène Sturm, pour imaginer un festival de poésie annexe des Cafés littéraires de Sainte-Cécile, Mars-Attaque !
Encore un autre projet, une résidence autour du Général Instin, à Montpellier, avec Patrick et Eric Caligaris (et SP38 qui viendra nous prêter mai forte). Je ne détaillerai pas ici tout ce boulot énorme encore, Textopoly, mais une expérience d’une richesse inégalée. Là encore la plupart du carnet lui est dédiée.
Le plus perturbant, des années après, est de retrouver quelques textes, totalement oubliés, qui évoquaient une espèce de nouveau roman, avec une histoire très ténue, de séparation, puis d’enquête, avec un personnage nommé, Aldo, avec même des phrases écrites… le tout qui sera quasiment repris tel quel dans Féroce, des années plus tard ! C’est très perturbant, mais c’est aussi très rassurant. Je ne sais pas expliquer. Cela m’arrive de plus en plus. Cela montre le fonctionnement de notre mémoire. On n’oublie rien de rien, on n’oublie rien du tout, comme disait l’autre. On s’habitue, c’est tout. J’écris le 5 décembre 2012 : Un rêve, ou pas, on passe de l’un à l’autre. Le 21 octobre précédent : « Roma » titre provisoire : Donc trois trames complexes. avec pour toile de fond, peut-être jusqu’ici [sic], la Grande Ourse. Et ajoute : Pas de deadline. Mais je me donne 2 ans !
J’imagine que je rencontre Benoît Virot dans ces époques-là, je n’ai plus la date en tête.
Le carnet couvre la disparition de Maryse Hache, et celui de Monique Antelme.
Extraits
• Twitlog 2011 ;
• M.A., hommage à Monique, écrit avec Parham ;
• Hommage à Maryse Hache ;
• Le magicien de Łódź, un texte sur David Lynch, dans la lignée de celui sur Perceval.
Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)