Tu ne vois jamais
les chiffres 3, 4, 5
sur l’horloge…
La nuit fonde
la nuit tonde, l’increvable noir de la nuit
qui n’en finit presque
mais.
Le froid qui est
lointain des équilibres
des indéterminés
de l’équateur
le moment
le plus froid de la nuit
à l’opposé du plus loin midi
dans la nuit la plus longue de l’année.
Mandarines comme seules
lumières en ce bas monde de l’hiver
de la neige et des loups.
Personne ne peut comprendre
l’éloignement, le déséquilibre
l’indéterminé quand on
a la peau café, et plus, noire.
Dans la brume de la plaine au Fleuve
mais le Fleuve
dans toute sa splendeur
qu’est-ce qu’il connaît de la morsure câline
du jour et du soleil et de l’huile et du pain ?
Sinon la chaleur abattue, morte qui s’empare
comme d’un jouet
de grises longères oubliées
entre les champs…
Merde. Aucune ville aux luthiers habiles,
aux chaudes tavernes
aux manèges, aux galeries affolées
ne pourra
jamais
assouvir la mer.
Aucune nuit,
jamais
Clôturer la veille.