Du fait de la pandémie de Covid19, j’ai dû regrouper un certain nombre de missions que je n’ai pu réaliser au début du printemps. Du 15 (ouverture de la frontière française) au 26 juin, j’ai ainsi parcouru plus de 2500km, traversant (parfois à peine à la marge : Drôme, Rhône, Gard, Vaucluse) 15 départements1, et les nombreuses régions naturelles correspondantes2. Voici le journal de cette traversée3.
1. Arrivée en train, depuis Gênes, en temps de gel hydroalcoolique, distanciation sociale et activités quasi nulles. Du monde à la gare, mais des masques. Je trace directement à mon véhicule, que je loue, et une fois les papiers faits, je file direction le Haut-Var. À Saint-Martin-du-Var, je passe rive gauche et j’entreprends la gorge ; la route est plaisante : l’ex N202 (devenue, après ‘déclassement’ due à l’acte II de la décentralisation [Chirac-Raffarin] en 2003-2004 portant notamment création des DIR, la D6202 et D4202), sur laquelle je roule d’ailleurs depuis Nice (jusqu’à Gillette), car elle est dédoublée de part et d’autre du Var, se dédouble à nouveau, au lieu-dit Baus Roux (La Roquette-sur-Var), puis sur Plan-du-Var, Utelle, Malaussène, dans le défilé de Chaudan. Ce passage est magnifique, imposant de calcaires écrasant, les fronton et colonnades des Alpes, les Grandes. La route d’ailleurs, pour l’anecdote, est également la Route des Grandes Alpes qui, pratiquement jusqu’au bout, traverse donc les Alpes, depuis Menton même, à travers nombre de cols4.
Arrivé à Puget-Théniers, je m’arrête pour prendre un sandwiche, dans un PMU. Je suis frappé par l’absence de masques, ici, et de la relative tranquillité qui règne.
Avec les magnifiques village Entrevaux et Annot, nous entrons dans les Alpes de Haute-Provence et dans le pays de Digne-les-Bains (lac de Castillon, Saint-André-les-Alpes, Barrême, puis Malijai et Château-Arnoux-Saint-Auban) et après Peypin, je dois bifurquer pour les Baronnies.
La route est tranquille le long de (l’autre) Jabron, jusqu’à Montfroc (Noyers, Saint-Vincent), pays de Farigoule mais aussi de André Bucher. Ma première étape se trouve sur la commune des Omergues, à la frontière de la Drôme (que je dois investir pour la quitter de suite, sur la route de Revest-du-Bion, au bord du plateau d’Albion). En vérité le pays est celui de Giono. Je vois mes premières lavandes de l’année. Elles sont presque fleuries.
La soirée débute, et je débite, moi, mes relevés. J’ai misé sur la longue journée (les plus longues de l’été, en tenant compte bien sûr de l’obscurité qui malgré tout saisit le crépuscule). Je passe le col du Négron à 1242m ; je n’imaginais pas déjà être aussi haut ! La lumière est fantastique, de celle de nos pays, dorée et généreuse. Je tourne autour de la borie, distrait, comme distancié par la beauté incarnée. Autour la lande (genêt cendré) soutient, retient, la forêt gérée.
Je pensais dormir chez quelqu’un mais je suis fatigué, las de conduire, et la lumière est si belle. Je remonte vers Séderon, j’aime ce pays. (Comme j’aime ce pays !) Je me dirige vers Mévouillon, mais le vent au pied du rocher (versant est) est trop soutenu. Je reprends la route, vers l’ouest des Baronnies, mais, arrivé à la Roche du Buis, je décide d’aller vers Montauban-sur-l’Ouvèze et de chercher à passer le col de Perty, sur lequel, finalement, je m’arrêterai (finalement il n’y a pas plus de vent, sinon moins, ici). Première nuit dehors (1302 m).
2. Le lendemain, je redescends le col, et je traverse rapidement le Buëch ; je dois arriver à ma deuxième étape, à Crolles, pour 9h, je suis à 2h30 de route. Évidemment, je me lève tôt, mais toutefois c’est le réveil qui m’éveille, pas le froid ou la lassitude du dos, ni même la lumière ou les oiseaux d’aube.
On passe un tout petit noyau en Drome dont un petit ergot de Diois (Lus), pour déboucher dans le Trièves, qui prend déjà des allures nord-alpines. La route est laborieuse, le trafic de la grande ville s’épaissit. A Vif, je passe rive droite du Drac, et je dois encore dépasser Grenoble (en cherchant de ne pas passer par le centre). Pressé par le temps, je préfère tout de même éviter Brié et Argonnes, pour retomber sur Eybens, Saint Martin d’Hères et le Grésivaudan qui s’ouvre alors.
Je reviendrai sans doute et chercherai à prendre le temps de mieux comprendre cet enchaînement qui glisse du littoral à l’Alpe maritime, à la Provence (ou Haute-Provence), aux différents chaînons des Alpes.
Le marais de Montfort est une grande roselière gérée, dans un contexte de plaine agricole et, à cause de cela, il est relativement peu mouillé. Les roseaux sont bas, ils sont fauchés régulièrement ; de fait, les escargots proprement hygrophiles en ont pâti. Je trouve beaucoup plus de richesse dans les forêts humides autours, avec des espèces montagnardes nombreuses ; je ne trouve pas de vertige (Vertigo spp.). L’étude s’étale sur deux journées, et entre les deux je dors à Grenoble chez mes amis N, C et J. quartier Malherbe. Du marais post glaciaire relictuel à la cité post-soixante-huitarde, il y a des pas de géants… mais venir – en quelque sorte – chez J., après ce que nous avons traversé dans nos vies respectives (des bouleversements mais on ne peut plus positifs), est aussi un pas de géant. Sur le balcon du sixième étage (tiens, pas de vertige non plus ?), on donne plein nord sur la Dent de Crolles justement, mais aussi le reste de Chartreuse à l’ouest, la Belledonne à l’est (Chamrousse).
J’étais passé à Grenoble il y a quelques mois, et j’avais déjà eu la même impression qui m’assaille ici : j’y ai habité près de dix années (de 1994 à 2001) et, durant tout ce temps, je faisais tout sauf regarder les montagnes, les paysages, les végétations, le territoire. Pendant huit années je ne suis quasiment jamais sorti de la ville pour explorer ses alentours : une fois à Vars, un peu de balades à Venon, une fois dans un lac je ne sais même plus où avec les collègues de la fac, et la Bastille. Je ne connais pas les noms des montagnes, sauf le Néron et Moucherotte. Je n’ai aucune idée à peu près des végétations qu’on y trouve. Pendant longtemps je ne savais distinguer les trois massifs. Ça me bouleverse, en quelque sorte, non pas tellement pour le fait en lui-même, mais de visiter que j’ai complètement changé mon fusil d’épaule quand je suis retourné dans la Drôme la première fois, et avec piqûre de rappel la deuxième fois (et d’autant plus maintenant, que j’ai quitté la Drôme) ! J’ai complètement changé de vie. Et quand j’ai commencé à étudier l’écologie et, par dérive, la phytosociologie, je ne pouvais devenir qu’un autre homme, qu’une autre personne (ça aurait dû m’alerter).
De la même manière, je peine à me repérer dans la ville : certes, elle a changé depuis vingt ans, et comment ! Mais je constate que certains petits bouts de quartier, certaines rues, je les ai complètement oubliés, et c’est une étrange expérience de trouver une rue « en plus » quand on croit passer d’un point A à un point B. Comment a-t-on pu construire ces rues sans écraser l’espace environnant ? Ou bien : comment puis-je encore être moi-même si des morceaux de mémoire ont été, dans mon cerveau, bonnement supprimés ?
Je suis déjà passé depuis chez J. à Teisseire, qui auparavant habitait vers la rue Berthelot, et finalement, même si là aussi il y a beaucoup de changements, je retrouve assez bien mes marques des Grands Boulevards à la Villeneuve et l’Arlequin où j’ai beaucoup traîné mes guêtres. Sauf qu’il y a des trams partout ! Foch, Vallier, Jean-Jaurèsn rue des Alliés : jadis c’était le royaume du pied (ou du cycle) ! À l’intérieur d’elle-même, la ville s’agrandit…
En revanche le centre-ville, que j’ai toujours évité (certaines rues en particulier) me revient par bribes, souvent, géolocalement incertaines, voire falsifiées par la mémoire. J’y vais en tram et descends place Verdun ; je constate que j’avais totalement évacué la rue Voltaire, l’arrière du quartier des Antiquaires, la place des Halles Sainte-Claire, et, pis encore, la rue Brocherie, la rue Renauldon, la rue Cujas, la rue Chenoise ! J’avais oublié la rue Lafayette et la place Claveyson ! J’y ai pourtant passé pas mal de temps ! Je n’ai pas oublié la place du Trib’, mais j’avais oublié qu’elle s’appelait place Saint-André et je n’avais pas conscience de la présence du parlement du Dauphiné. Je m’arrête alors là pour méditer sur cette amnésie. J’ai pu finir dans l’après-midi et m’accorder cette vacance, utile à dissiper les zones d’ombre, dans ma cartographie mentale.
3. Mais déjà je dois poursuivre la route. Le quatrième jour, je dois me rendre à Balan, dans l’Ain, à la frontière des Dombes, du Bugey et du pays Lyonnais. Je n’ai certes pas beaucoup de temps, il est plus que compté (j’ai loué la voiture pour quinze jours et j’ai cinq sites à visiter, Omergues, Crolles, Balan, Prades, Montpellier, plus deux réunions à Sète et Collobrières) même, mais c’est l’occasion sinon rien de traverser l’Isle-Crémieu, que j’avoue (là encore) ne pas connaître (alors que j’ai été voisin, à la Côte-Saint-André, deux années).
Je retourne vers Voreppe, traverse le pied de Chartreuse, un peu des Terres Froides, et à Bourgoin je bifurque pour Crémieu. Je suis ravi par cet île calcaire qui porte bien son nom mais je délaisse le chef-lieu pour Hières-sur-Amby, le site de Larina et la Balme-les-Grottes. J’arrive dans l’Ain au camp militaire de la Valbonne sur deux lônes du Rhône (la Gravière et la Violette) ; je découvre que ce plateau steppique, célèbre justement pour ses pelouses steppiques (et bordé du Rhône et de ses lônes, la majestueuse Ain non loin) forment une véritable région naturelle qui ne fait pas partie de notre liste initiale (la Côtière). Mais je suis, moi, dans un cadre fluvioglaciaire, pour un marais d’une part et la lône en tant que telle d’autre part. Les militaires m’accueillent, après checkpoint, vérifications d’identité et permis de circuler, et m’accompagnent pour voir ce que je fais. Le marais est peu mouillé (je sens que la lône est incisée, et la nappe doit être basse), mais la lône de la Violette est totalement inondée, ce qui m’empêche d’accéder aux points que j’avais ciblés sur la carte. Ce ne sont que touradons de grands carex (notamment faux-souchet, pas courant), et nénuphars et nymphéas ; c’est d’autant plus ravissant qu’à deux pas il y a les bâtiments militaires et qu’on entend les tirs d’entraînement du polygone… J’ai trouvé les vertiges dans les deux sites (une coquille dans le marais, une petite population dans la lône) ; je me suis aussi perdu, après la Violette, dans une bifurcation de celle-ci que je croyais suivre. Là encore c’est étonnant de voir des champs, et quelques entreprises (casse, pépinière) si proches du camp. Mais je ne sais pas qui est le plus surpris : le militaire qui me voit débarquer en quête de coquilles millimétriques, ou moi qui vient d’Italie pour faire cela dans un camp militaire…
Après l’étude, je retourne vers les Terres froides, et plus précisément en pied de Chartreuse, dans le val d’Ainan, qui forme une marge large, une transition nette entre les galets et la roche. Je ferai une visite à un petit étang, Malseroud, près les Abrets(-en-Dauphiné). Je reste au calme, en famille, le samedi, tout en m’avançant vers la seconde semaine, beaucoup plus au sud. et le dimanche soir, je file depuis l’Ardèche (étape du dimanche) vers Montpellier, puis Narbonne et Perpignan, pour un nouveau site qui se trouve être la RN116 entre Prades et Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées Orientales ! Ce travail ne lésine pas sur l’empreinte carbone.
4. Autoroute jusqu’à Perpignan, sans arrêt, avec simplement le plaisir de remettre les pieds en Languedoc ; je note simplement en passant Gigean, et plus au sud, pour le paysage, Sigean ; j’ai plaisir à longer les Corbières (l’un de mes pays favoris), Salses-le-Château et Leucate et, à partir de Narbonne j’entre en territoire inédit. Je prends la route que je vais devoir parcourir à pied, mais justement à Ille, je monte vers Sournia, où j’ai réservé une chambre. D’abord un peu soulagé et replet de tant de route, j’ouvre bientôt de grands yeux émerveillés. D’abord les orgues de d’Ille, puis l’ouverture du paysage des Fenouillèdes entre Ballesta et Montalba ! C’est une vraie surprise et une grande découverte et j’en suis ému : lande à genêt, santolines, rocailles, plateau, je reste bouche bée – et bien déçu de ne plus avoir d’appareil photo : il est mort à Balan, dans d’eau de la lône de la Violette, qu’il n’a pas goûtée.
Je trouve la clef, la chambre (dans un rempart de l’hôtel de ville – village médiéval) et les indications de la propriétaire qui n’est pas disponible. Je vais manger dans le seul lieu ouvert, le camping, très gilet jaune (et très rassurant sur l’état de santé de mes concitoyens).
Le matin à l’aube, je descend vers Prades par le col de Boca Jalère, et je réalise peu à peu que cette impression d’exotisme est due notamment à tous ces toponymes catalans. Je n’avais jamais pris la mesure de ça (exagéré par la folklorique revendication locale). Le jour se lève à peine, mais dans la descente, et ses paysages époustouflants, une autre surprise m’attend : le Canigou que je n’avais vu jusque là que de loin, trône, majestueux, sur la vallée du Têt. La tâche, cette fois, est ingrate (longer la route pour inventaire botanique), mais épaulé par un tel guide, en de tels paysages, c’est presque un plaisir.
Pas tout à fait, tout de même, car la circulation y est continuelle et donc le piétinement infernal. Mais après beaucoup d’heures, je suis satisfait de passer sur le lac de Vinça. Et finalement, je vais plus vite que prévu, et je m’autorise, la visite du village d’Eüs ; la journée étant longue, d’ailleurs, je reprends la route et passe de nouveau par Sournia, pour payer, toujours sans la voir, la propriétaire, car j’ai finalement décidé de ne rester qu’une nuit, contre les deux prévues initialement, puis passe par Ballesta, puis Latour-de-France, m’arrête un bon moment à Tautavel, et arrive à Rivesaltes par Vingrau puis le camp Joffre (autre camp militaire). Il fait très chaud mais dans les Corbières, du moins à Tautavel, un tel vent soufflait que j’imaginais mal dormir ainsi sans plus d’abri. Je pointe vers la mer et Port-Leucate, je pique une tête (la première de l’année) et profite des derniers rayons. D’abord tenté pour rester là, l’armada de moustiques m’oblige à me replier vers les montagnes, et je remonte alors sur Roquefort-des-Corbières, dans une vigne, à l’écart.
5. Une nouvelle aventure débute le lendemain ; je dois me rendre à Sète, pour rencontrer les collègues, nous mangeons ensemble, dans un restaurant magique en bordure de l’étang (j’en garde un souvenir un peu ému), et je file à Montpellier sur le cinquième et dernier site, qui me prendra un peu plus d’une journée. Il s’agit de ces missions peu spectaculaires (et comme on voit, véloces pour ne pas dire expédiées) d’inventaire en zone à urbaniser : quartier Trifontaine en bordure de Saint-Clément. Je me perds, comme habitude, dans cette gargantuesque urbanité, et accomplit la tâche sous le cagnard et avec entrain (je veux quitter l’endroit !). La tristesse de ces maisonnettes condamnées, flanquées de fourrages et de pois chiches ! Je dormirai après Prades-le-Lez, à Assas.
En milieu d’après-midi du jour suivant, après inventaire matutinal, je suis libre. J’ai rendez-vous le lendemain dans le Var pour la dernière réunion, le compte-rendu de la cartographie des Maures. Je vais à Pignans, chez E et D, d’autres amis, pour une douche réparatrice et ne pas trop avoir à courir. Mais je suis encore dans l’Hérault et je me dirige, sans me presser, d’abord à travers la Camargue aux Salins de Giraud, pour manger des tellines. Je passe le Rhône avec le bac de Barcarin, puis je file plein nord vers la Crau, j’ai envie de Crau.
J’herborise un peu dans le coussoul, je crame littéralement sous le cagnard, encore plus fort que dans l’Hérault ou l’Aude. Puis je me dirige doucettement vers Marseille par la nationale, puis Gardanne, un chouïa d’autoroute et Pignans. Les retrouvailles sont émouvantes, il y a la mère de D., fragile mais sereine, en pleine épidémie. Le lendemain, je me rends tranquille au Cannet, où je retrouve ma collègue, nous traversons toutes la plaine des Maures et une belle partie du massif (un ravissement, un ravissement, ne serait-ce que les bords de route à stipes faux-bromes – je ne parle pas même des pignons et des lièges !) pour la réunion à Collobrières.
Après la réunion, je suis véritablement libre. Je rends la voiture samedi à Nice, c’est jeudi, je file vers les amis de Colomars, pour quelques dernières heures de détente ; la chaleur fera craquer le ciel. Nous chantons avec E. (ou tout comme) et N., surprise, nous rejoint le lendemain.
Quand je monte dans le train j’ai deux mille six-cents kilomètres dans les pattes, je n’ai plus d’appareil photo et donc aucune photographie depuis le 01 (pas de 07, 30, 34, 11, 66, 13, 83, 06 !), je n’ai pas pris beaucoup d’échantillons pour l’herbier (pas la place) (sauf le stipe du Coussoul5), je n’ai pas vu un Otala punctata, à cette époque encore enterré, mais j’en ai plein les yeux, plein les mirettes, vraiment, de quoi nourrir un imaginaire constamment (et de plus en plus) affamé de paysages – heureusement que le monde est infini.
- Alpes-Maritimes, Alpes de Haute-Provence, Drôme, Hautes-Alpes, Isère, Ain, Rhône, Drôme encore, Ardèche, Vaucluse, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées Orientales, et de nouveau Aude et Hérault, puis Bouches-du-Rhône, Var et de nouveau Alpes-Maritimes. ↩
- 37 ! : Pays niçois, Haute-Vallée du Var, Haut-Verdon, Préalpes de Digne, Sisteronais, (Buëch), Baronnies, (Diois), Trièves, Grésivaudan, Chartreuse, Terres Froides, Isle Crémieu, (Bugey), Dombes et retour vers Chartreuse, puis (Chambarans), Valentinois, Valdaine, Tricastin, (Bas-Vivarais, Comtat, Garrigues), Costières, Montpelliérais, (Bittérois), Narbonnais, (Corbières), Roussillon, Fenouillèdes, Conflent, et retour via Corbières vers Montpelliérais, puis Camargue, Crau, Pays d’Aix, Brignolais, Maures, Estérel, Vençois, et retour Pays Niçois. ↩
- On peut noter que tous les départements méditerranéens ont été traversés ou effleurés, et un peu plus (Isère, Ain, Rhône), à défaut peut-être de la Lozère. Concernant les régions naturelles, ceux qui ont été absolument ignorés (et donc enserrés par ceux qui ont contraire l’ont été) sont : Vercors, Pays de Sault, Pays de Forcalquier, Pays d’Apt, Pays d’Aigues, Verdon, Dracénois, Pays de Fayance, Pays de Grasse.) ↩
- De Castillon (728m), de Turini (1604m), de la Couillole (1678m), de la Cayolle (2326m), de Vars (2108m), d’Izoard (2360 m), du Lautaret (2058m), du Galibier (2645m), du Télégraphe (1566m), de l’Iseran (2770m), de Roselend (1968m), des Aravis (1486 m), de la Colombière (1613m), des Gets (1170m), jusqu’à Morzine et Thonon-les-Bains. ↩
- J’en profite pour renvoyer au site de la réserve, parce que je trouve qu’il est excellemment fabriqué. De plus, les réserves (nationales ou régionales) sont de véritables outils de préservation et de gestion, à mon avis les plus pertinents, après les parcs nationaux (les parcs régionaux ne sont que des outils de développement touristiques – comme on le disait avec les gestionnaires des Maures ; dans mon parcours, j’aurais également pu aller dans une autre réserve, le Val d’Allier, où j’ai une mission aussi, mais c’était trop de route et de temps. ↩
quel plaisir de te suivre, de retrouver entre autres Entrevaux, l’Ouvèze, Grenoble (mais moi je la connaissais surtout vie d’en haut de Moucherotte et c’était aux temps jadis, Crémieu,les terres froides (pays de mes ancêtres), les Corbières et puis le Canigou, Tautavel, les Maures, Collobrières, etc… mais surtout de profiter de ton regard sur les paysages