✓ Texte paru [6 avril 2016]
♨ écriture en ligne, 2012-2013
Le texte
Local héros, Publie.net, 2016
ISBN numérique 978-2-37177-122-2 – 108 pages – 4,99€
ISBN papier 978-2-37177-420-9 – 108 pages – 11,50€
Lectures
• le 16 mai, à la librairie Charybde (129 Rue de Charenton, 12e, M° Gare de Lyon ou Reuilly-Diderot), à 19h30 : rencontre-lecture.
Quatrième
MK (Mark Knopfler), guitare héros venu de la terrificque mer du Nord, est un Perceval rock. Sa table ronde à lui s’appelle la dèche : Dire Straits est son nom. Comme son aïeul avant lui, il a aperçu le Graal et n’a rien su en faire, (non) geste qui le condamne à l’entre-deux. Il échoue à la fois à rester anonyme et se méprend sur ce qu’il doit faire de ce nom. Il échoue à nous émouvoir complètement et ne parvient pas à nous irriter tout à fait. Restent aujourd’hui les vestiges de qui aurait pu, aurait dû devenir l’un des grands rendez-vous des années quatre-vingt et qui n’a été qu’un long malentendu. De succès en succès, c’est l’histoire d’une trajectoire qui oscille entre l’oubli et la gloire, entre le vide et le plein, entre le ratage artisanal et la grâce professionnelle (ou l’inverse). Une aventure littéraire et musicale écrite en creux dont le rock est la langue.
Echos
Presse
• Guillaume Vissac, sur le blogue de Publie.net ;
• Guénaël Boutouillet et Brigitte Célerier en citent, chacun, un extrait sur leurs “recueils” respectifs : Faire 800 signes & Sans raison aucune ;
• Hugues Robert, pour le blogue de la librairie Charybde : « c’est tout le talent et la ruse de Benoît Vincent que d’extraire de cet écart entre la visée et la posture, entre les paroles rock (minutieusement recyclées à chaque chapitre, piste ou chanson) et l’industrialisation du divertissement, entre les références aux (Grands) Anciens et la volonté d’exister, les éléments poétiques du prix à payer et de l’effet obtenu à long terme […] Benoît Vincent pétrit sa pâte avec ferveur pour réussir ce paradoxe : extraire poésie et beauté, substance et matière, d’une odyssée rock ayant sans doute échoué, et au fond peut-être bien piteusement. Et il le fait sans acrimonie, féroce et bienveillant, lucide et complice, ironique et amical. Il y a du rare tour de force dans cette manière de tirer parti d’une aversion (réelle ou imaginaire, l’auteur ne manquera pas de rappeler in extremis, avec force, que tout cela n’est que fiction) envers un phénomène artistique et industriel, et d’en dégager ce qui anime peut-être secrètement, dans les creux et auprès des portes opposées, tous les beautiful losers du rock et de la littérature. »
• Emmanuelle Caminade, sur son blogue, L’Or des Livres : « Un échec [celui de MK] que, multipliant les hypothèses, l’auteur analyse non seulement avec ironie mais avec une imagination et une fantaisie galvanisant la langue. Variant et brouillant les points de vue […], il adopte de plus une structure impulsant au texte un mouvement de flux et de reflux comme celui de la mer – celui de la vie – qui nous fait naviguer «entre Charybde et Scylla», « entre les crocs du loup et les pinces de la nuit » jusqu’à ce que nous disparaissions dans sa «courbure féline» […] Local héros est un ouvrage « rock » par son sujet mais surtout par son écriture car il « balance », il oscille entre l’élan, la vitesse, entre cet éclair qui ébranle et pousse en avant et l’ancrage millénaire dans cette terre, dans cette « roche » […] témoignant de temps mythiques immémoriaux. Ce n’est pas un récit linéaire mais une chanson de geste moderne déclinant la réalité d’un parcours, d’un « walk of life », en multipliant les histoires « comme une aventure de bouche en bouche transformée », en variant les tonalités fictives et les styles. »
Ailleurs
Dossier
• Paratextes
— Local héros a paru sous la forme de textes quotidiens, suite à une résidence à Montpellier, sur ce site.
— Des pages spéciales présentent quelques matériaux connexes, documents divers autour de la figure de MK : interviews et documentaires ; le groupe ; les chansons ; le litige sur la création de Sultans of swing ; les fausses vidéos du clip de Money for nothing…
— Un questionnaire, une question, a été envoyé par l’auteur à quatre auteurs : « En quoi de Dire Straits vous horripile-t-elle ? ». Les réponses sont publiés sur ce site.