Texte ancien, en cinq morceaux (dont un fait défaut) : 1 • 2 • 3 • 4 • 5
Durant le jour, il y a bien des réflexes mais il y a peu de choses accomplies. Souvent parce qu’il est ancré l’esprit s’envole et s’arrête retenue par la chaîne qui le retient.
Il va assez loin toutefois pour t’absenter.
Ce sont des accrocs d’impatience. Le monde autour renvoie ton attention et la pince et la tire, mais il y a toujours un moment où tu gravis ta propre montagne et assailles ta propre forteresse.
La journée c’est le siège, trouée de ces échappées que d’aucuns appellent ennui.
C’est comme entre les repas quand on pense à manger.
Vivre, l’aube et le crépuscule, puis le jour et la nuit, c’est retarder sa faim. Retarder la faim c’est la tromper, en faire son plus commun partenaire.
Vivre est ce tromper avec d’autres.
Vivre est manger le souvenir
Vivre est attendre, et attendre, c’est la mort.