J’ai rêvé une nuit du Magasin. Un monde en soi, un contenu. Comment cela est agencé. Ce qu’il s’y passe. A quoi ça sert. Des phrases simples, des situations d’autant. Cartographier le lieu ne suffit plus : ici questionner l’habiter.
Aujourd’hui, les cartes étalées devant moi dans l’alcôve, ce petit morceau de cæsium faisant office de loupiote, je me demande bien ce que nous deviendrons, elle et moi, et puis tous les autres, lorsque le Magasin aura atteint son but.
Serons-nous encore capables de nous soutenir mutuellement ? Chercherons-nous à fonder une habitude partagée, à forger une espérance commune ? Ou bien poursuivrons-nous comme toujours l’assouvissement de nos désirs au mépris d’autrui, ou bien en l’utilisant pour arriver à nos fins ?
Le Magasin, une fois qu’il aura atterri, que deviendra-t-il ? Qu’adviendra-t-il de ces milliers de tôles, de machines et de destins plus ou moins contrariés ? Sommes-nous vraiment prêt pour réussir la mission qui nous a été confiée, à achever ce que nous avons commencé et pour quoi nous maintenons encore intact (ou peu s’en faut) notre ferveur et notre attention ?
Serons-nous encore capables de f
[Le document que nous avons reproduit jusqu’ici s’arrête brusquement. La suite ne nous est pas connue.]