Il est toujours émouvant et encourageant de voir la naissance d’une nouvelle revue. Je suis très heureux et honoré de participer à l’aventure de la Moitié du Fourbi (littérature et appels d’air), une revue exigeante de littérature proposée par Frédéric Fiolof, avec Anthony Poiraudeau, Hélène Gaudy, Zoé Balthus, Romain Verger, et avec Christophe Burine, Hugues Leroy et Simon Kohn.
Organisée autour d’un thème, pour ce numéro liminaire Ecrire petit, le sommaire est riche et puissant (je me permets de l’emprunter à Anthony Poiraudeau, qui a pris le temps de coder les liens des auteurs, et de présenter rapidement le sujet ; j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur).
• « 639 », un texte d’Edith Noublanche en hommage à Pierre-Autin Grenier.
• « Nylso, rêveur éveillé », un texte de Clémentine Vongole consacré à l’auteur de bande dessinée Nylso.
• « Le délire de la jungle », un texte d’Anthony Poiraudeau sur les carnets de Werner Herzog.
• « Sur les vertus de la concision dans certains textes que personne ne lit », un texte d’Hugues Leroy sur le goût de la concision dans l’écriture de codes chez les développeurs de sites internet.
• « Sans le petit Thouars », une déambulation de Gilles Ortlieb dans les rues parisiennes dont le nom comprend le mot « petit ».
• « Benjamin, la plume à l’envers », un texte de Zoé Balthus à propos de Walter Benjamin.
• « Mondes pygmées », une cosmogonie illustrée et commentée par Guillaume Duprat.
• « Notes sur le dernier Michaux », un texte de Benoît Vincent sur Henri Michaux.
• « WTC on fire, no joke!!! », un montage de SMS échangés aux États-Unis le 11 septembre 2001 réalisé par Sylvain Prudhomme.
• « Petites topographies walsériennes », un texte d’Anne-François Kavauvea consacré à Robert Walser.
• « Uri Orlev : écrire caché », un dialogue entre Sabine Huynh et Uri Orlev.
• « Conversation avec Thomas Vinau », un entretien avec le poète et romancier Thomas Vinau.
• « L’arbre et la forêt : sur l’affaire Tamán Shud », un texte qu’Hélène Gaudy consacre à la mort inexpliquée et très commentée d’un inconnu retrouvé sur une plage australienne en 1948.
• « Bruno Dumont, fragments d’une montée en grâce », une étude sur le cinéaste Bruno Dumont réalisée par Romain Verger.
• « Lisible, illisible : les carnets de Monsieur M. », un texte de Frédéric Fiolof à propos de la collecte par « Monsieur M. », sur des carnets, d’innombrables et infimes faits quotidiens.
• « Autour de la Moneda : une expérience chilienne », un texte de Samuel Gallet autour du Chili sous Pinochet.
• « Prière d’abréger », un portfolio photographique de Simon Kohn.
• « Petit, petit, petit… », un texte de Jacques Jouet consacré aux formes poétiques brèves.
Pour ma part, sur la demande d’Anthony et Frédéric, j’ai revisité l’œuvre tardive de Michaux, sur laquelle je voulais depuis longtemps me pencher. Je n’avais ainsi emporté — en plein déménagement — qu’un livre, le troisième volume des œuvres en Pléiade (l’un des deux Pléiades que j’ai, offert par Marco, d’ailleurs !) et relu tous les livres sauf ceux sur le drogue (j’ai toujours avec moi Ailleurs et Passages).
La contrainte de place fait que le texte contient beaucoup de citations, ce qui a le mérite de faire entendre Michaux et non un exégète trop balbutiant ou maladroit.