Livre essentiel dans la formation, Les villes invisibles, Le città invisibili. Livre sur la ville, et sur l’espace, mais aussi sur la rencontre, parce qu’espace l’autorise et comment des lignes qui se croisent peuvent induire la fiction, l’imaginaire.
Je m’en sers dans les cours d’italien depuis longtemps. Si elle présente un vocabulaire varié, la langue de Calvino n’est jamais difficile. Idéal pour donner le goût de lire.
J’ai travaillé sur Italo Calvino dans mon premier essai Maison maudite ! (1998), en l’associant dans ma lecture à Henri Michaux et Jorge Luis Borges autour du thème de l’espace clos. C’est un auteur important, plus universel encore qu’italien. On se délectera aussi (pour les exercices oulipiens, dont il était membre) du Château des destins croisés, Si par une nuit d’hiver un voyageur ou Palomar, belle lecture métaphysique sur la fin des choses ; mais on appréciera, pour nous aujourd’hui, au regard de la mutation du livre, constante ressource, à ses recueils d’essais : Una pietra sopra et Collezione di sabbia et Leçons américaines, dont les deux premiers, ne sont, sauf erreur de ma part, que partiellement traduits en français.
Voici quelques lectures des chapitres du livre, en italien. On en trouvera d’autres sur la chaîne YouTube de Luropa1000. Une expérience rigolote : lancez-les toutes l’une après l’autre. Cet amoncellement progressif de mots puis la descente finale sont très musicaux (langue italienne ?).