(Il faudra venir encore jusqu’à ce que soit mis au jour l’essence de l’été.)
1.
Il y a aussi que rien ne semble cesser, l’été, il n’y a pas de pause, la permanence des choses empêche de se retrouver.
Tous les jours se ressemblent, le soleil et la chaleur font une corde vertébrale, en fil d’Ariane, une raison supplémentaire, sans doute excessive.
2.
L’été, chacun s’oublie, cherche à se perdre dans les salades corps rythmes du corps déjeté dans les flots (rivière, mer ou piscine).
L’eau où l’on noie ses soucis, comme le soleil brûle, prennent la place de toute la conscience.
3.
La chaleur, qui est raccourci entre l’eau et le soleil, nous jette dehors.
Hors de nos maisons aussi hors de nous.
La chaleur qui vertèbre le jour prend toute la place
et c’est qu’en été l’essence des choses se floue, s’évapore.
Il n’y a plus d’être. Il n’y a plus cet os de seiche qui fait tenir nos visages droits ou légitime nos gestes affolés le reste de l’année.
La chaleur trépane la nuit, lisière s’enfuie, brise tout le squelette de notre dasein.