Peu importe ce qui est écrit, l’important est d’écrire. Ecrire pour ne pas perdre le mot, la veine, le filon. Ecrire comme d’autres labourent, possèdent, mangent, parlent, boivent, marchent ou vivent.
Ecrire pour dire qu’on n’est pas mort — pas encore.
Ecrire pour dire qu’on se tient, qu’on fait un, qu’on y croit.
Ecrire pour aller plus loin dans le jour ou la nuit, dans le même et l’autre, dans l’un et le multiple, là où seul ce qui remue les ombres interroge l’absolu.