Alors qu’on en a bavé des ronds de cuir de ne pas avoir notre dose de musique, quand on avait 17 ans et qu’on n’était plus sérieux, nous voici à 35 gavés de sons et incapables de s’enticher comme jadis des nouveautés qui malheureusement se ressemblent et ressemblent aux anciennes nouveautés, devenues anciennetés. Le manque…
Catégorie : Critique chronique
Du temps qu’on errait nus et maigres 3
D’aussi loin que je me souvienne, je vois les rayons, les étalages, les gondoles chargées de produits. D’aussi loin que je me rappelle je vois la grande surface, le Rond-Point de Montélimar. Je crois que je ne suis pas né. Qu’on m’a trouvé là. Qu’on m’a acheté là. Des heures passées, et puis des effondrements….
Petit traité d’itérologie (02)
Je tombe par hasard (grâce à Facebook) sur un blogue qui voyage, virtuellement, dans les villes du monde. Un second point (après tour d’horizon des livres) est alors utile à définir : les itérologies d’internet. Elles sont bien entendu nombreuses, attendu qu’internet est le lieu même (ce texte est en cours d’écriture, repasser…) d’une certaine…
Le fond, la forme et le truand
Quelque chose est cerné, mais pas encore abouti. Peut-être pas poss’, tout simplement. On nous apprend, quand on est petit, quand on est enchaîné, qu’il ne faut pas parler de fond ni de forme. Ne pas établir cette distinction là. C’est un précepte, un postulat, auxquels s’agrippent les professeurs de français, pour une raison totalement…
Archéologie du réseau, 2
Je ne peux pas m’empêcher de l’ »intégrer » ici, espèce de mise à jour des quelques idées simples exposées ici. Created by: Online Schools
Du temps qu’on errait nus et maigres, intermède
J’ai fait une blanquette de veau pour des amis américains. Il paraît que la blanquette est en troisième position dans les plats emblématiques de la cuisine française. J’ai beaucoup de réserves sur la cuisine française : le restaurant français, qui se fournit dans son écrasante majorité dans les Métro et autres PromoCash ; les cantines…
Petit traité d’itérologie (01)
En son temps, Michel Butor avait proposé la création d’une “science” nouvelle, l’itérologie, ou science des déplacements humains, des voyages, des exils, des nomadismes. En tant qu’ils sont objets de l’imaginaire et du langage, je soupçonne les “livres” de littérature (peu importe le genre) de participer, par la téléportation qu’ils provoquent et le déplacement de…
Italo Calvino • Le città invisibili
Livre essentiel dans la formation, Les villes invisibles, Le città invisibili. Livre sur la ville, et sur l’espace, mais aussi sur la rencontre, parce qu’espace l’autorise et comment des lignes qui se croisent peuvent induire la fiction, l’imaginaire. Je m’en sers dans les cours d’italien depuis longtemps. Si elle présente un vocabulaire varié, la langue…
Du temps qu’on errait nus et maigres 2
La musique, jusque là, c’était la discothèque familiale, à base de Brel et Brassens et tout un tas de bruit environnant. L’important à tenir, c’est qu’on passait nous dans le moment juste de transition entre vinyle et CD. Un certain nombre — dont parents — avaient eux abandonné. La vie, la sérieuse, de l’ouvrier, s’en passe aisément…
Du temps qu’on errait nus et maigres
A l’époque c’était une petite chambre, dizaine de mètres carrés, murs éclaboussés de fleurs vieillies des tapisseries décaties. Un repaire, qu’on avait occupé du mieux pu. On les couvrait, ces parois, d’objets divers, de paysages, de hérauts, moi n’y avais qu’une fenêtre mais couvrir surcouvrir les vieilles fleurs c’était au contraire ouvrir de nouveaux espaces….