Aujourd’hui la mer est de sirocco. J’ai marché avec Lisa en bord de mer, par chance il n’y avait personne, et de grosses vagues faisaient grand bruit. (Elle m’avait invité à manger. Nous avons ouvert trois bouteilles de vin différentes, et toutes les trois étaient bouchonnées. Nous nous sommes rabattus sur une malheureuse bière.) J’ai…
Auteur/autrice : Benoît Vincent
Notes sur la contre-culture, 03
Précédent Note sur la distinction L’un des principaux points d’achoppement des discussions qui relèvent de la contre-culture en général, et de l’esthétique en particulier, concerne la fameuse barrière étanche entre le bon goût et le mauvais goût. Au-delà du simple goût personnel, qu’on évacue généralement assez vite (« vous savez, les goûts et les…
Poème debout
J’ai croisé deux fois Olivier Besancenot cette semaine. La première fois dans mon métro j’ai croisé Olivier Besancenot, la deuxième fois dans ma rue j’ai croisé Olivier Besancenot. Et Senghor dans un boui-boui des Batignoles. Debout.
Notes sur la contre-culture, 02
Précédent Note sur l’hésitation politique de la contre-culture Contre-culture > libérer le désir, or ce ne sont pas seulement les relations de dominant à dominé qu’il faut changer (comme chez Marx) mais tout et donc en particulier le pouvoir qui érige le système, en soit les institutions. On lutte contre les institutions, et de…
La nuit errante
La nuit est politique qu’elle le veuille ou non. Si elle ne le veut pas, elle meurt. Si elle le veut, elle doit se mettre en chemin. La nuit ne doit pas seulement barrer la route, elle doit avancer sur d’anciennes qu’elle réinvente ou de nouvelles qu’elle se fraye dans l’inconnu.
Manipoli, version 2.2
Depuis de nombreux mois j’essaie d’écrire le tract parfait. Illusion totale. Non seulement le texte devrait être anonyme sinon collectif ; puis il devrait être bref. Les évènements de la place de la République m’incitent à le travailler en direct, au gré de ce que j’entends et perçois d’un mouvement qui rechigne à mettre les…
25 avril
Aujourd’hui la mer est longue, longue et d’un bleu sombre aussi fascinant qu’imposant. Ainsi la ville, en contraposition, s’allonge à son tour. Miroir de l’eau, la ville est profonde à son tour vers les montagnes. Les déplacements sont plus longs. Le temps passe moins vite. Alors nos corps aussi changent, se transforment et s’étirent, comme…
La nuit retue
Ecoute à la nuit son résidu de cendre Ecoute à la nuit le serpent fini Ecoute à la nuit un reste de soupe Et retiens en cadence les relents de la nuit.
Non, je n’ai jamais écrit [L’éclat]
Lorsqu’en octobre 2015, j’étais invité aux Cafés Littéraires de Montélimar (salut Julien, salut Odile, salut Guillemette et salut Yann !), les tables des librairies avaient, aux côtés de Farigoule Bastard (et de l’absence évidente de mes livres immatériels), un livre à mon nom publié chez L’Harmattan, intitulé L’éclat. Si, étant jeune, j’ai pu parfois être…
La parade
Un texte de Pistes et sillages, une série de textes poétiques nés de l’écoute des préférés de la discothèque. Base d’improvisation, ou simplement paysage et divagation. Une anthologie. {à partir de Parade, de Prince, 1986} La parade C’est comme entrer dans un rade une demeure une villa où tu n’aurais jamais mis…