Texte ancien, en cinq morceaux (dont un fait défaut) : 1 • 2 • 3 • 4 • 5 Le matin te récupère, froid et lustré par le froid. Et sec comme une branche morte. Le ruisseau des oiseaux t’a pourtant donné un environnement. Il a ouvert la porte. Mais tu t’impatientes et, si…
Auteur/autrice : Benoît Vincent
Pas du jour, 02
Texte ancien, en cinq morceaux (dont un fait défaut) : 1 • 2 • 3 • 4 • 5 Lorsque le jour se retire cédant la place à l’errance et à la possession, l’amer et le piquant deviennent liquides et doucereux. Un homme s’accommode de l’esquisse qui l’entoure. Il l’entretien, il y prend sa…
Pas du jour, 01
Texte ancien, en cinq morceaux (dont un fait défaut) : 1 • 2 • 3 • 4 • 5 Il y a des jours où l’air est brusquement transparent qu’on pourrait saisir l’horizon. L’étape de l’attention, ravivée de lumière, engrossit les corps et les anime, les rend palpables. Il est prudent de se donner le…
Le remords
— Qu’est-ce qui m’approche, me rapproche de toi ? — Le remords peut-être ? — Non franchement, réponds-moi. — Ce qui te rapproche de moi… De te taire… — Comment puis-je me taire ? — En concentrant tes efforts. — En te regardant. — Si tu veux. … — As-tu accompli ton désir ? — Mon désir est trop loin…
Lafcadio Hearn prends ma main
Lafcadio Hearn prends ma main Et mène-moi sous la pierre noire De l’âme et de ce qui réduit Obstinément
Le concours
Maintenant pars, laisse-moi Apprends à m’oublier L’éloignement te fera confiance Reviens ce soir Lorsque la lumière découpée Te rendra mes arcs et mes flèches Le ciel sera mon échelon Tu monteras doucement Les escaliers de mon couloir Passant les marches Une par une C’est une épreuve Que tu subiras pour moi Et quand de ma…
Fragment 1078
Le regrès On exhume des textes sauvés d’avant les internets. Simplement daté “janvier 2000”, fragment isolé du ZS#10.
Le loin
Le loin qui passe tache la flaque sombre Le loin s’approche on dirait, mais j’ai beau attendre et rien ne vient. Le loin accompagné du moteur qui grommelle.
Fragment 1034
Le livre est un vraquier.
De deux l’une
Je suis tout nouveau, tout neuf. Me voici entré dans cette pièce toute blanche, une cellule presque, sans bât-flanc, sans meubles, sans aucune gravure aux murs, sans fenêtre peut-être, ou inaccessible, ou trop petite. J’ai en moi pourtant la vue d’un paysage de mer, désert, ensoleillé, ou ne résonne que le ressac, et l’écume lèche…