Dix minutes à peine pour insérer ce texte, comme une incise, chaque texte une bulle, une promenade ou une sieste.
Se mettre au sol, sentir la terre le nez sur la terre même, les herbes sur le visage qui impriment leur trace, les odeurs, et les fourmis qui parcourent le visage, les mains, les chevilles, tout là où apparaît la peau…
à fleur de peau, à même le sol, à ras le vent, écoutant les voix, épiant les voix, espion comme la nuit la radio, espion des voix, écrire cette voix intérieure, écrire cette voix qui parle sans cesse, sans arrêt, sans même la parenthèse de l’écriture par le texte. La voix trahit beaucoup et j’écoute la voix, la voix aussi du vent, à même le vent comme une cloison au-delà de laquelle…
commence
le monde.
Dix minutes… à peine… plus loin…