Entrer dans une ville inconnue, se promener au hasard de ses rues, en saisir peu à peu le sens, l’organisation, la tension ou le commerce.
Laisser passer cette ville en nous.
Laisser germer l’esprit du lieu, le laisser jaillir, puis résonner, tant il est vrai que l’esprit ne s’exprime pas de manière cohérente ou argumentée.
Puis laisser le bourdon à la ville, ayant fait résonner en nous ce que le bourdon provoque de tremblement, d’écho, parfois de mémoire — mémoire résiduelle alors qu’on sait très bien ne jamais être venu ici — mémoire de vent ou des cercles que, sur la surface de l’eau, fait un caillou dedans jeté — et qui touchera le fond avant que les vagues ne s’estompent.