1. Dans les affres du monde, le lecteur avisé notera qu’il y a deux manières d’aborder un phénomène (D1.01 phénomène : une définition servirait, mais elle quasiment impossible, depuis Kant et surtout la phénoménologie ; le bouddhisme entend le phénomène comme la relation, se rapprochant par là de la Ding an sich — ce n’est pas ce que nous évoquons, nous évoquons simplement ce qui étymologiquement se présente à nous, sans intention ; la phénoménologie faillit dès l’instant où elle prétend scientifiquement parcourir le champ de la perception. C’est entre ces différentes postures que je me situe, et décrit le phénomène comme « tout ce qui est extérieur à un soi, et qui pourtant, n’existe, même dans l’absence, que par l’être vivant (et en particulier l’être humain) qu’est ce soi, qu’il s’agisse d’une notion, d’un objet, d’un évènement, de faits, de sentiments, d’œuvre, etc,).
Je ne parle que d’aborder.
Afin de comprendre ces phénomènes, je répète, de quelque nature qu’ils soient, il convient de les aborder relativement à un contexte. Or ce contexte se présente généralement selon deux dimensions ou deux faces (comme on parle des faces d’une montagne), à savoir un contexte présupposé objectif, et un contexte nécessairement subjectif.
Ce dernier est fonction du lecteur (ou du receveur, du destinataire, en quelque sorte), et de l’ensemble du monde contingent qu’il apporte avec lui dans l’analyse.
Et ceci est valable pour la plupart des « explications » des phénomènes, de quelque nature qu’ils soient.
C’est là que s’arrête le positivisme scientifique. Et c’est là que se trouve l’embryon de l’interprétation, qui n’est en fait qu’une recréation, qui n’est donc qu’une création, élaboration d’un réel parmi d’autres réels.
Ce en quoi l’être humain est nécessairement Dieu.