Où l’on apprend que…
§ J’ai fait une fête pour mon anniversaire, une fois n’est pas coutume. J’ai invité tous mes amis, ce qui ne fait pas grand via, et puis les voisins et quelques autres personnes que je connaissais peu mais que j’appréciais. J’avais invité un collègue, qui me plaisait bien, en fait je misais sur la soirée pour essayer de l’approcher et de le draguer un peu. C’était un genre de méridional, assez sombre, taiseux, toujours avec une barbe de trois jours. Mais on avait effectué des missions ensemble et j’avais ressenti en lui une grande sensibilité. Il m’a fallu du temps pour comprendre que j’avais ressenti une grande émotion en moi.
§ La fête battait son plein, les gens dansaient sur de la musique de trentenaire, genre les Rita ou des trucs comme ça. Tous ces gens ne savaient pas où aller dans la vie. Chacun errait, dans des situations professionnelles inconfortables et précaires, certains avec des mioches au nez baveux toujours accrochés à leurs basques. Les fêtes étaient l’occasion de décompresser d’un coup, les gens s’envoyaient en l’air, se pétaient la gueule aux rhums arrangés et le shit tournait. Et puis mon espèce d’espagnol à qui j’avais demandé d’apporter de la musique. Il avait amené un disque dur externe, plein de milliers de morceaux. Il aimait particulièrement le punk, je le savais, c’est pourquoi je lui avais demandé. Il m’a évitée tout le soir. Il était tellement cuit quand il est parti, qu’il a oublié un pull et son DD. Je vais pouvoir le connaître, le comprendre, le cerner, et l’avoir.
§ Je le tiens par le contenu de son disque dur –