L’inquiétude, comme méthode et stratégie, comme ambiance, agit, appuie sur nos esprits et y crée un vertige. Cet attrait a toujours été, pour l’altérité entière et distante et chacun l’éprouve aujour le jour dans son intime comportement.
Ce vertige est nécessaire. Les auteurs inquiets sont solidaires. Ils reculent l’orgueil de l’homme, la maison, la sécurité. Le oui a besoin d’être permis. Ils sont positifs.
Notre méthode elle-même est double. Etablir le contexte le plus large possible c’est-à-dire le territoire de l’esprit qui favorise les conditions d’apparition de l’inquiétude. Cette épistémologie se moque des cases et des disciplines, par définition elle autorise tous les passages.
Se concentrer ensuite sur le texte, expression de l’inquiétude, en écartant le frein de l’opposition binaire mais, au contraire, en tentant de montrer que la lisière entre le mot et l’esprit est on ne peut plus ténue.
Et cette ténuité est énorme ! C’est l’antre dans lequel je glisse toutes les répulsions, révulsions, répulsions-révulsions du savoir, du langage et de l’être.