Lors des grandes famines et des lentes misères, je me consolais, jadis — et demain, peut-être, avec les éléments naturels : une roche, un bâton, de l’eau de pluie, suffisaient à m’étoffer.
Par je ne sais quelle opération ils comblaient mon ventre déparié.
Par précaution — un malheur est si vite arrivé ! — je garde au fond de ma poche, non pas un billet de banque, pas un numéro de téléphone, mais plus : une pierre ramassée dans les voyages, et deux feuilles de laurier.
Elles sont sèches, mais secrètement et soigneusement empaquetées dans une enveloppe de papier de soie.