Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)
Sommaire
Zhong shu #19 [#1992-2088, octobre 2003-novembre 2004] • Intermittences
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, nouveau motif, orange, petits carreaux)
Nombreuses pages vides.
Contexte
Carnet du 2000e texte (Seul le feu, cf. ci-dessous), il est écrit sur plus d’un an, pour moins d’une centaine de textes. Intitulé Intermittences, il fait état de ce qu’on appellerait résilience.
A Dieulefit, depuis Sandrine et Olivier, en face de mon ancien appartement, rue des Prisons, je trouve un gîte à Pont-de-Barret, sur le faîte d’une colline, une dépendance d’une grosse maison bourgeoise ancienne, une ferme retapée avec un jardin intérieur… très mal isolée, enfin… pas isolée du tout. Géniale en été, un calvaire en hiver. Mais les paysages, le silence, la nature, la montagne… (Drôles de propriétaire, avec ses trois enfants adolescents, et la personne qui travaille pour lui)
On retient une nouvelle, La nuit (#1998), un hommage à Elvin Jones (#2050bis1), ainsi qu’un autre et long hommage à Derrida (#208#) qui s’éteint « à la fin du carnet ». des traductions de Roger Waters (histoire de gagner des pages…), et des chansons, c’est même l’essentiel de la création ; beaucoup sont inabouties ou vouées à l’oubli des chansons, mais naît tout de même Un peu d’ail (#2082, qui sera rescapée), dédiée à F. que je vois beaucoup, à qui on écrit trois lettres…
Beaucoup de faux-départs, quelques lectures, une euphorbe séchée, un traité de mathématique abusive 2 sur la cardinalité du chiffre 3 et la notion de valeur discrète, le programme pour les 10 ans de Prétexte, la librairie déjà citée…
Un voyage dans le Vercors, mais je n’en ai plus aucun souvenir, mais un beau texte poétique, que je reprends ci-dessous (L’art de Vercors, #2013-2018), et autres paysages locaux (drômois), on voit qu’on va chercher l’inspiration (ou déjouer l’ennui, la mélancolie, voire la tristesse) dans la méditation-nature : Valouse, Baronnies (Buis, Poët-Sigillat, Lance) et du coup nouveau recueil envisagé, Sur le buis (#2036 et suivants). Il y a une autre plaquette, Porte-faix (#2074), et encore un recueil Partage des eaux (#2023).
Un autre voyage en Italie : via Serres et Larche (première fois je dirais) – Cuneo – Bonassola (SP) et les cinq terres – Lucca – Bologna – Modena et retour. C’était avec Brigitte Brégeron [qui a disparu cette année, nda 2016] : c’est la première fois que j’approche la Ligurie. On se disait qu’on pourrait y louer un studio, pour s’y réfugier.
Comme on écrit peu, on récrit beaucoup : on songe à une compilation des textes poétiques qui étaient dans L’ouvrage, Rougissants, Calcaires Pierrier sensible et Lisières (à part ce dernier, que je ne vois pas, les autres ont été décrits dans nos précédents épisodes de 20 ans d’Ail !) ; puis encore un plan d’œuvre, avec quatre récits, deux romans, qui n’existent pas, les poèmes, les chansons, les essais, les nouvelles, les fragments, etc. On s’observe beaucoup quand on écrit.
Je chante toujours avec D. : j’adorais chanter Midnight rambler, I got the blues, Stray cat blues, et surtout Ventilator blues, et ça envoyait derrière, guitare + harmonica. Quelques concerts : Roman, deux fois, Valence, Dieulefit, pas de quoi fouetter un stray cat mais c’était libérateur.
Extraits
• Seul le feu (#2000) ;
• Le fragment #2006 ;
• L’art de Vercors (#2013 et al.) ;
• Notre sort secret (#2050bis) ;
• L’accident (#2063) ;
• Un peu d’ail.
NB Il faudra faire le point sur toutes ces plaquettes de poésie, un jour [on y travaille, janvier 2020].
Zhong shu #20 [#2089-2181, décembre 2004-septembre 2005] • Sans titre
Carnet
Bloc sténo EP, type VII (180 pages, 14,8 x 21 cm, 60g, pages blanches, spirales en haut donc)
Nombreuses pages vides.
Contexte
Pourquoi deux bloc sténo ? ah là là quelle misère pour lire, comme pour écrire ! Bref. Un peu moins d’une centaine de textes en neuf mois.
Toujours Pont-de-Barret, et puis je me présente à un entretien d’embauche à la Coopérative agricole de la Drôme Provençale-Sicagri, pour un poste de vendeur à Dieulefit. Surprise, je suis pris, ce qui me fait tout de même un salaire pour deux années, le temps de monter La Maison de la Lance, l’association (d’éducation à l’environnement) où je resterais dix années durant.
Grâce à MW encore, je fais également des piges pour La Tribune, le journal local.
Je me rappelle que je me suis planté trois fois en bagnole, à cause des routes pourries du village, de la neige et de ma peur de la conduire sur la neige. L’hiver 2004 est particulièrement froid, la Coopérative n’est pas chauffée, c’est très dur. Un jour on déneige toute la rue avec mon collègue Yvon. En avril ! Une autre fois les huiles, puis le vin (vrac), gèlent.
Plusieurs lectures, mais je me souviens très bien du soir où j’ai entendu l’émission de Frédéric Mora chez Veinstein, pour La nuit des nuits. Un ami de Thomas
Comme il est surtout question à nouveau de solitude, on passe vite. Un ami, Emmanuel Fabre, du groupe O, disparaît.
C’est une période où, à Dieulefit, plein de nouvelles personnes, à peu près mon âge, s’installent. Je rencontre d’un coup beaucoup de gens, dont certains deviendront de vrais amis, comme S. Je sors beaucoup, d’autant que je suis très seul sur ma colline mais que je travaille à Dieulefit, à quinze bornes. Je rencontre aussi durant ce travail tous les “vrais” Dieulefitois, beaucoup que je connaissais seulement de vue et que j’ai appris à connaître en personne, les figures… mais aussi de rares anciens camarades restés dans le coin, et tous les paysans des alentours, de Vesc, de Comps, Poët-Laval, Montjoux, etc. Tous ces vieux et tous ces produits, des engrais au pinard, des granulés pour les bêtes aux outils, aux poules (d’ailleurs évoquée en deux textes, Coopérative, 1 et 2, #2171 et 2173) ! Drôle de situation de raccommoder le passé, les lieux où l’on a grandi, avec des inconnus connus, puis déjeter vers de nouveaux paysages, une nouvelle vie dans un lieu rebattu ! Rencontre contre toute attente avec A., pour huit années pleines et belles.
Puis je pense que je reviens à Dieulefit (ce n’est pas explicite, mais j’ai de vagues souvenirs)… rue des Prisons, dans le même appartement qu’en 2002 : quand je l’avais quitté, j’avais fait en sorte de le refiler à une copine, G., une amie de mes voisins S. et O. ; comme elle l’a laissé pour s’installer hors du village, je l’ai récupéré (en meilleur état que quand je l’ai laissé !).
Deux longues nouvelles, L’exorbitant, et Dépistage, encadrent et nourrissent le carnet, où l’on trouve encore un nouveau recueil de poésies, A l’os, à mon avis plus artificiel que les déjà mauvais précédents, un texte pas très bon sur les sentinelles de Miélandre (#2101), un autre sur Raton (#2144), un texte de Carlos Futuna (#2170) et une lettre à Philippe Jaccottet (#2179), qui répond.
Extraits
• La nouvelle L’exorbitant (#2098) ;
• Le pain du four (#2125)
•Une écriture de garrigue (#2140) ;
• La nouvelle Dépistage (#2166).
Zhong shu #21 [#2182-2286, octobre 2005-novembre 2006] • Sans titre
Carnet
Bloc sténo EP, type VII (180 pages, 14,8 x 21 cm, 60g, pages blanches, spirales en haut donc)
Nombreuses pages vides.
Contexte
La vie nouvelle à Dieulefit. Plein de projets, rien de surnageant vraiment (surtout que lire ces bloc-notes est d’un calvaire…).
Deux voyages en Italie, via Ubaye encore, avec A. : Genova, Siena, Roma, Rieti, Napoli, Spoletto, Assisi, Perugia, Lucca, Cinque Terre, Cuneo, Tenda, Ventimiglia, puis Genova, Napoli, Ischia, Altamura, Matera, Alberobello, Pogliano Mare, Pizzo, Messina, Cefalù, Palermo, Messina, Taormina, Augusta, Siracusa, Agrigento, et retour par Orvietto, Massarosa, Genova.
Comme pour le précédent, deux longues nouvelles, Le revenu (#2195), et L’étendue (#2282), ouvrent et ferment le bloc ; il y a la reprise bizarre du Vizio radicale (#2213), et l’arrivée du concept d’Ambo i lati, d’abord un texte (#2224), dialogue avec l’ami Tullio de Rieti, sur l’Italie précisément, puis un texte plus long, en italien (#2225) ; un poème sur Fontlargias (un quartier de Dieulefit, en fait sur la commune de Vesc, où habitait Coline Serreau), pas très bon car il ne parle pas des châtaignes (#2233) ; il y a aussi un développement sur le projet de Pnr des Baronnies, avec les plans d’une action de destruction des panneaux [Non au parc], plus inscriptions pour le jour du tour de France (avec A et quatre amis, #2244) ; puis encore cinq autres textes de Carlos Futuna (#2207, puis #2237-40), beaucoup de textes sur l’Italie, dont une Ode à Gênes (avec citation de Mancini, je sé pas céki, #2261), et un Orage à Naples (#2262).
Pour une raison qu m’échappe, il y est question de Mesogea, l’éditeur de Messine [que je viens de rencontrer, nda 2016], à qui je proposerai même un texte (sur l’Italie), qui est comme l’embryon très embryonnaire de GEnove, et qu’Ugo Magno a justement refusé.
Il est enfin déjà question de Noises (un genre d’enregistrement musical), avec l’apparition du Chien, de La complainte de la lune, et de L’éphémère, toutes les trois y figurant ; quant aux chansons plus “classiques”, ce sont La voisine (avec A.), et Six pieds sous terre, qui a été jouée et même maquettée, mais qui est vraiment pesante.
Extraits
• Le revenu ;
• Le chien ;
• Un texte étrange, intitulé Fermier, mais je dirai #2184 ;
• Un drôle de texte sur l’écriture (#2205)
• Un autre sur un voyage à Paris, Soubresaut (#2203) ;
• L’étendue ;
• La complainte de la lune ;
• Éphémère.
Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)