Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)
Sommaire
- 1 Zhong shu #10 [#1073-1155, 12 décembre 1999-19 février 2000] • Les 12 décembres de 99
- 2 Zhong shu #11 [#1156-1275, 23 février 2000-29 mars 2000] • Tenir parole
- 3 Zhong shu #12 [#1276-1388, 29 mars – 23 avril 2000] • Le livre du secret
- 4 Zhong shu #13 [#1389-1514, mai – août 2000 • L’erreur]
- 5 Zhong shu #14 [#1515-1640, août 2000 – avril 2001] • Titres en souffrance
- 6 Zhong shu #15 [#1641-1707, avril – septembre 2001] • Donner le nom
Zhong shu #10 [#1073-1155, 12 décembre 1999-19 février 2000] • Les 12 décembres de 99
Carnet
Carnet Clairefontaine, type V (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, ancien motif, rouge, petits carreaux)
Nombreux textes brefs, peu d’insertions, peu de pages vides.
Contexte
A partir de cette année 2000, j’ai le sentiment qu’un rythme de croisière se prend, comme toujours avant les ouragans, tout est très calme.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, je participe avec 99 autres “comédiens” à un spectacle monumental avec le groupe O avec lequel je travaille depuis deux ans, dans toute la ville de Grenoble. Le Groupe O créé des spectacles qui jouent sur la membrane fine entre fiction et réalité ; ils s’étaient installés rue Charrel où j’habitais, sur l’ancien site Lustucru, et nombreux furent les habitants de la rue qui vinrent participer aux représentations, se mêler au public (c’était un dernier repas avant exécution). Je ne sais plus bien ce qu’était le spectacle du jour de l’an, mais c’était très éprouvant, comme toujours avec O.
En janvier 2000 je fais un voyage à New-York, qui est évidemment un choc. Le voyage est finalement peu détaillé, sauf anecdotes rigolotes (je me rappelle avoir dépensé mes premiers dollars dans le RER, parce que je n’avais pas de billet ; je lis que j’ai cassé un verre dans un bar américain de Bastille). Je note que j’ai logé au 352 E9th Street (à deux pas de la 1ère avenue et du Tompkins Square Park), chez feue Thelma aka Cassandra Baer.
A part ça, on poursuit son bonhomme de chemin : déchirure, études (travail autour de la Plaisanterie et Blanchot) et travail débuté sur le relevé des plus anciens mots du français (via dictionnaire étymologique de Rey, reçu pendant les fêtes). On revient après-coup sur le voyage américain. On découvre mieux Katerine, on poursuit sur Björk (je cite car cela revient). On lit plusieurs Sciascia, plusieurs Nabokov, sans aucun souvenir aujourd’hui. Une longue note autour de deux numéros d’Art-Press, sur l’art, et plus précisément sur l’érotisme en art.
Extraits
• Fragment #1078 ;
• Une poésie ou une divagation, Le concours (#1105) ;
• Une poésie Lafcadio Hearn prends ma main (#1115) ;
• Un dialogue Le remords (#1116).
Zhong shu #11 [#1156-1275, 23 février 2000-29 mars 2000] • Tenir parole
Carnet
Carnet Clairefontaine, type V (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, ancien motif, noir, petits carreaux)
Nombreux textes brefs, peu d’insertions, peu de pages vides.
Contexte
Après NYC, second retour (après Rome), je retourne vivre chichement à Condillac (résidence universitaire), avec presque rien. En février meurt “mon chien”, le seul que j’ai vraiment “eu”, avec lequel j’avais passé de sacrées journées ; un genre de Snoopy.
Un certain nombre de textes, comme auparavant, qui oscillent entre poésie et récit et divagation, des textes sans genre… ou en tout cas très poétiques, pour dire un orgueilleux euphémisme, et vers la fin des nouvelles très brèves (La confiance, Journal intime, Le témoin). Un projet de collection de classiques, aussi (If)… et la suite du relevé des vieux mots du français. La plaisanterie est toujours là. Se met en place l’inquiétude (#1222), qui est toujours d’actualité (ici par exemple), et l’évènement qui chamboulera tout, le coup de téléphone à Jean-Pierre Boyer, des éditions farrago (ex-Fourbis), au sujet de textes inédits de Blanchot (#1231) ; lecture de Bousquet, de Tristan & Iseult, toujours Quignard, Paulhan, Blanchot. Il y a aussi les premières pages de Feuilles d’aube, premier texte que je publierais en revue (Voix d’encre)… en marge d’une étude sur l’asag et la chanson d’aube… le tout sur fond de grand tourment affectif… Il y a d’ailleurs un long développement en plusieurs textes sur une espèce de vadémécum personnel, Le chemin (#1191, 1207, 1214, 1237, 1238, 1243, 1275).
Extraits
• Poudroiement (#1167) ;
• Le pas du jour, en quatre morceaux : 1 • 2 • 3 • 4 (#1168-1171) ; avec des séquelles (#1206, 1215-1216) et dans le suivant : #1327-1328 ;
• L’inquiétude (#1222) ;
• Deux feuilles de laurier (#1242).
Zhong shu #12 [#1276-1388, 29 mars – 23 avril 2000] • Le livre du secret
Carnet
Carnet Clairefontaine, type V (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, ancien motif, noir, petits carreaux)
Nombreux textes brefs, peu d’insertions, peu de pages vides.
Contexte
On s’intéresse donc au secret, ce thème issu des ruminations solitaires post-voyages, toujours à Condillac, avec un léger aspect mystique, qui déborde la philosophie (encore Le chemin : #1279-1281, 1336, 1337, 1347, 1358 ; la longue litanie des secrets : #1276, 1277, 1323, 1344, 1348-1362), qui d’ailleurs n’est pas assez assurée pour être honnête… C’est très bavard encore, obscur, plaintif. Autres morceaux de Feuille d’aube (#1298). Une nouvelle (le personnage s’appelle Guize…), L’écharde (#1305), Mioka (1328), un dialogue blanchotien, L’oisir (#1312), on cite Mishima (?), Khayyam (??)… on traduit The wall (#1315), on lit le Coran, et les orateurs de la Révolution (c’était un jeu : on prend deux Pléiades au hasard et on fait un texte critique de littérature comparée), on compile aussi les Mystiques (#1346, « entre secret et chemin »). On découvre le Kronos Quartet, qu’on voit même en concert.
Extraits
• Le fragment #1334 ;
• Un autre fragment Le chemin, 11 (#1336) ;
• La nouvelle Mioka, rebaptisée ici Moka (#1329) ;
• La nouvelle Querelle=rivière (#1342).
Zhong shu #13 [#1389-1514, mai – août 2000 • L’erreur]
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, nouveau motif, violet, petits carreaux)
Nombreux textes brefs, et très nombreuses insertions, le carnet est l’assemblage de centaines de textes épars sur divers types de feuilles : l’espace a été laissé pour reporter ces textes, mais évidemment rien n’a été fait. Il est donc très épais et à peu près vide ! C’est très enquiquinant à relire !
Contexte
Même veine que les précédents ; d’abord on recueille des dizaines de haïkai (eh oui) éparpillés jusque là. Une autre suite, L’ouvrage, dont le III, Chanson éoliennes (#), est dédié à Pierrette Renard (L’obrador est toujours là, #1429). Puis une chanson éolienne deux (#1472). A noter un certain nombre de textes sont écrits sur des fiches de Condillac, je me souviens que je faisais aussi à ce moment le veilleur de nuit.
Autre fait notable, le premier jet d’une chanson (très fersiennienne), Les boutons (#), que j’ai jouée de mémoire il y a quelques jours, étrange étrange, tout ce fatras est étrange… le fait est notable, car c’est l’une des premières “vraies” chansons que j’ai écrite, après peut-être une tentative de Amor roma (#245 !), c’était encore rue Charrel, donc entre 1997 et 1999.
Viennent encore La porte (#1419), Le patron (#1420)…
Extraits
• Les chansons Amor romA, La porte et Le patron ;
• Le texte Les mains d’euphorbe, 2 (#1430)
• Les fragment #1495 et #1497.
Zhong shu #14 [#1515-1640, août 2000 – avril 2001] • Titres en souffrance
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, nouveau motif, vert, petits carreaux)
Peu d’insertions, pas mal de vides !
Contexte
Même veine que les précédents. D’abord quelques textes anciens insérés, ainsi qu’un programme d’écriture fantaisiste.
Puis on quitte Grenoble. De nombreuses nuits ont permis de se prendre le chou pour savoir s’il serait opportun ou non de revenir à Dieulefit, qui était un grand désir. Je vois que je vais passer quelques jours chez S. et J., alors qu’ils habitent à la Croix-Rousse, et me souviens même avoir visité deux appartements à Caluire et Cuire !
Finalement ce sera donc Dieulefit (octobre ?), rue des Prisons (eh oui), un appartement tout biscornu, très grand, qui avait été loué par la famille d’un collègue de mon père, celui qui sera cardinal pour Bobines, si un jour Bobines voit le jour. Rencontre de G. à Paris. Du coup la chanson se lance beaucoup. Beaucoup de déchets, beaucoup de textes réflexifs peu intéressants, et donc des chansons : La fille du calvaire, qu’on aura enregistré (écrite avec G. donc).
Par ailleurs encore veilleur, dans l’usine de textile, maintenant (je lis : « avec Gaby on se dit que les copseuses, finalement, c’est pas si mal », je ne trouve pas le # de ce texte). Et début des études naturalistes par correspondance (je crois, je me souviens que je révisais à la pause au vestiaire ; Gaby d’ailleurs, un Ardéchois fringué et coiffé comme en 69, m’encourageait ; il me disait les noms en patois ; chez lui l’aulne était la verne ; c’était vraiment devenu un ami, même si j’avais été à l’école avec ses fils…).
Extraits
• La chanson La fille du calvaire (#1579) ;
• Le texte Les projets de l’Erohée (#1608).
Zhong shu #15 [#1641-1707, avril – septembre 2001] • Donner le nom
Carnet
Carnet Clairefontaine, type VI (96 pages, 14,8 x 21 cm couleur, nouveau motif, rouge, petits carreaux)
Peu d’insertions.
Contexte
Rupture. Beaucoup de complaisance encore (et nouvelle règle brisée de parler de soi). « Rompre, c’est rester lié mais dans l’ordre de la blessure », lit-on chez Meschonnic (!), et on se répand dans le sujet #1644 Pour mon amour. En #1668, c’est la première version de L’abandon, le premier vrai texte un peu abouti (et mis en ligne ici), daté 9 et 10 mai 2001 à Grenoble (SMH). Un recueil de poèmes, Rougissants (#1675).
En 1684, drôle d’association entre Ambo i lati et Carlos Futuna, pour introduire un beau voyage en juillet avec F. et A. en Calabre, en train (nouveau billet kilométrique !), avec comme étapes, Torino, Viareggio, Massarosa (chez Pierrette !), Roma, Tropea, Pizzo, Latanzaro, Tiriolo, la Sila, Coseza, Belvedere, Capo Citapella, Sibari, Rossano, Crotone, Isola di Capo Rizzuto, Stilo, Scilla, Tropea et Napoli ! C’est à Naples que ous apprendrons la mort de Carlo Giuliani.
Une nouvelle érotique, Le puits (#1686), pas très bonne. On parle de Kérouac, Calaferte, toujours Calvino, Michaux, Brautigan, Céline, Godard (une longue note sur Eloge de l’amour) puis on cite Lénine (le chanteur), de André, et on écrit La rivière (#1693), et juste après L’ancolie (inédite) et La douce-amère (#1695). On en vient même à imaginer un premier album (Les affaires reprennent, qu’on enregistre chez soi, enfin on peut faire ça !). Elise est rebaptisée Marthe, il y a des morceaux inconnus de moi aujourd’hui : L’enfer, Mieux comme ça (très Brassens, mais très chiante), et même la vieille Pour toi, rock de 1995.
Une lettre à Gilles Chétanian (que j’ai rencontré avec le Groupe O), parmi les débris du 11 septembre…
Extraits
• Le fragment #1646 ;
• Le récit L’abandon ;
• Le recueil poétique Rougissants (#1675) ;
• La chanson La rivière (#1693) ;
• La chanson Douce-amère (#1695).
Table
00 : présentation
01 : carnets 1-5 (1994-1998)
02 : carnet 6 (1999)
03 : carnets 7-9 (1998-1999)
04 : carnets 10-15 (1999-2001)
05 : carnets 16-18 (2001-2003)
06 : carnets 19-21 (2003-2006)
07 : carnets 22-24 (2006-2008)
08 : carnets 25-27 (2008-2009)
09 : carnets 28-29 (2009-2010)
10-01 : carnets 30-33 (2010-2012)
10-02 : carnets 34-36 (2012-2014)