Présentation des textes

En 1976, suite aux terribles incendies ravageant les landes attenantes, le site dit des Pierres Droites, au sud de la forêt de Brocéliande, à Monteneuf (Morbihan) refait surface à la mémoire des hommes qui l’avaient oublié depuis des siècles. Des quelques pierres levées notées sur le cadastre napoléonien puis enfouies sous la lande, ce fut un alignement de plus de 400 menhirs qui fut révélé alors aux yeux des archéologues.

Après des années de fouilles et d’analyse, ces alignements, outre le caractère exceptionnel lié à chaque découverte ou redécouverte de site mégalithique d’ampleur, ont permis de mettre en évidence un vaste complexe de localités autour de la forêt de Brocéliande.

Ainsi, à Paimpont (Ille-et-Vilaine), au nord de la forêt, se trouve l’Hôtié de Viviane (ou Tombeau des Druides), un coffre funéraire qui n’a été fouillé selon les techniques modernes qu’en 1982.

En 1990, de nouveaux incendies ravagent la localité du Val sans Retour tout proche, et de nouvelles actions sont menées, afin se restaurer les éléments, maîtriser la végétation et stabiliser les cheminements. En guise de témoin, un arbre d’or est « inauguré » en 1991: il s’agit de l’un des châtaigniers calcinés recouvert de feuilles d’or, entouré de ses collègues restés en l’état, au milieu d’une petite aire de pierres levées.

Ici s’achève la description succincte du site, qui comprend également le château de Comper (Concoret, Morbihan) qui domine le lac éponyme, lieu patrimonial s’il en est.

Ce que ne relatent pas les journaux d’alors, en revanche, c’est que divers éléments archéologiques, petits outils de bronze, petites pierres ou petits os taillés, découverts un peu partout autour de ces sites ont conduit certains chercheurs à considérer sérieusement l’existence de documents écrits relevant directement de la matière de Bretagne.

On a ainsi découvert, dans une cassette d’or fichée au cœur des substructions dudit château, lors de sa restauration à la Renaissance, un ensemble de lettres que se sont échangés divers personnages historiques ou imaginaires, et sans doute copiés puis recopiés par des lettrés (moines ?) depuis le plus haut Moyen âge.

Littérature ou histoire ? Mythe ou réalité ? Textes de divertissement ou de culte ? Nous ne savons pas, et probablement ne saurons jamais, l’origine, la date, les auteurs, le but de ces textes. Toujours est-il qu’ils nous offrent un éclairage supplémentaire sur la matière de Bretagne, notamment sur sa rémanence au XIIe siècle (divers détails historiques l’ont prouvé).

Ce sont quelques-uns de ces textes que nous publions ici, sous le titre facétieux de Bouteille à la mer.

Pourquoi Bouteille à la mer ? Parce qu’une autre version de certaines de ces lettres ont été découvertes par des pêcheurs de coques, des fureteurs de laisses de mer, en 2019, dans les dépôts à l’exutoire de la Rance, non loin de Dinan (Ille-et-Vilaine). Il semble en effet que ces lettres sont restées dans les fondations du château, puis dispersé probablement le long de la Rance, comme une volonté de porter à l’inconnu le message de leur survivance… Et que sans un évènement qui nous reste inconnu, elles auraient dû embarquer sur un navire en partance pour… Rome ?

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